histoire

Sale Gamine Cruelle/ Fondat' Messages : 121

Contexte Général

21 décembre 1800

Un garçon est né pendant cet hiver, avec le cœur gelé, il faisait tellement froid … Dans le but de le sauver, sa mère l’emmena voir Madeleine, la Sorcières aux Milles Clefs. Celle-ci plaça une horloge à la place du cœur brisé par la glace du petit garçon. Une bénédiction ? Pas sûr … Le garçon devait respecter trois consignes : ne pas toucher aux aiguilles, maîtrise sa colère et ne pas tomber amoureux, sinon son horloge serait détraquée, il ne serait plus lui-même. Il ne serait plus humain.
15 avril 1818

La Mécanique du Cœur. Un doux nom pour une malédiction. Celle-ci vous transforme en monstre, vous empêche de ressentir des sentiments sous peine de devenir fou. Ce jour-là, le garçon tomba amoureux d’une magnifique jeune fille : miss Acacia. Il aurait aimé pouvoir vivre comme un adolescent normal : s’instruire, aimer, être insouciant. Mais l’amour eu son effet dévastateur.
26 juin 1818

Il fallut deux mois à la Sorcière pour créer son serviteur. L’enfant, rempli de douleur, au cœur brisé, à l’horloge détraqué, devient le pantin de Madeleine. Elle se venge de l’espèce humaine, qui l’a toujours rabaissée durant son existence, la brimant quand elle était petite, la rejetant lorsqu’elle était adulte. Le garçon tua l’objet de sa souffrance, Miss Acacia. A partir de cet instant, son nom fut banni de toutes les bouches. On l’appelait à présent l’Horloger Maudit. Il n’était plus humain. Il massacra ses camarades de classe. Puis, accompagné de la Sorcière aux Milles Clefs, il partit.
16 août 1852

Une jeune fille fut retrouvée égorgée, dans une ville du Nord de l’Angleterre. Au début, on pensa qu’il s’agissait seulement d’un meurtre sans grande importance. Mais le taux de criminalité de la ville monta petit à petit. La vérité fut découverte. L’Horloger maudit était de retour et avait élu domicile dans le clocher de la ville. Avec lui vivaient la Sorcière aux Milles Clefs, l’Alchimiste, Jack l’Éventreur et de nombreuses créatures. Bien vite, la ville, si joyeuse et colorée au début, devint un antre de terreur. Les Maudits envahirent la région, semant l’effroi et la mort.
Aujourd’hui

Il est impossible de donner une date. Le temps s’est arrêté dans cette ville. Lorsque quelqu’un y rentre, il ne peut pas en ressortir. Les habitants en sont prisonniers à jamais. Alors vous, nouveaux arrivants, êtes-vous sûr de vouloir venir dans notre si charmante ville ? …

Sale Gamine Cruelle/ Fondat' Messages : 121

Chapitre I

C'était la nuit, la lune était masquée par des nuages argentés. Une ombre apparut dans une ruelle. C'était une forme humanoïde, mais non-humaine. D'environs trois mètres de haut, des bras traînants sur le sol, un cri guttural s'échappait de la gorge de la créature. Un autre cri lui répondit, puis un autre, ils étaient amplifiés et répétés, venant de tous les coins de la ville. L'ombre se mit en mouvement. Bien qu'elle semblât pataude au premier aspect, elle marchait silencieusement, ne faisant pas plus de bruit qu'une plume tombant sur les pavés. L'absence de lumière la rendait presque invisible pour de simples yeux humains. C'était l'incarnation de la mort.

La jeune fille rentrait en rasant les murs. Elle venait de passer la soirée chez son amant. Elle sentait encore la chaleur de son étreinte, la douceur de ses baisers, le frôlement de ses caresses. Elle était si enivrée qu'elle avait oubliée dans quelle ville elle habitait ... Une ville de dangers nocturnes. Tandis qu'elle marchait rapidement sur les trottoirs, espérant que personne ne la verrait, elle ne vit pas l'ombre qui émergeait de la ruelle derrière elle. Si elle prêtait attention à ne pas être bruyante, c'était seulement pour qu'il n'y ait aucune rumeur à son sujet. L'ombres s'approchait d'elle. La jeune fille s'arrêta subitement, sentant un froid glacial dans son dos. Elle se retourna lentement ... Un cri perçant, effroi à l'état pur, troubla le calme de la nuit.

On retrouva son corps le lendemain, ou plutôt, ce qu'il en restait, dans une des innombrables ruelles de la ville. Écrasée sur le sol, les entrailles hors de son corps, un masque de terreur collé sur son joli visage. Les questions fusèrent. Ce ne pouvait être l'oeuvre d'un être humain et ce n'était pas le premier meurtre de cette façon. Mais tout le monde avait peur de la vérité. Car la quête qui s'annonce se révèle longue, compliquée, dangereuses. Auriez-vous le courage de la faire ?