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 Requiem ~ [Maudit]

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2 participants
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Requiem
Sombre Pantin
Requiem


Messages : 19

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MessageSujet: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty31/8/2009, 20:33

Je vous pris d'excuser le pauvre Maudit que je suis, néanmoins, il se trouve que je souhaiterais écrire dans le plus grand des calmes. Si vous pouviez par ailleurs m'offrire un doux et calme silence jusqu'à ce je décide de stopper ma plume, je vous en serais gré.
Par ailleurs, je vous appelerais lorsque j'en aurais terminé avec ce formulaire Ô combien futile.

- Tic tac. Je veux savoir qui tu es.

Quel est ton nom ? Nightless.
Quel est ton prénom ? Effray.
Quel âge as-tu ? 23 ans.
Es-tu un homme ou une femme ? Un homme.
Quel est ton groupe ? Maudit.

A quoi ressembles tu ?

Mon apparence physique, hein... Les humains sont bien stupides d’accorder une quelconque importance au physique. Leur cœur leur dictent ensuite d’haïr ceux qui leurs sont différents…
• N’en va-t-il pas de même pour les Maudits ?
Certains pourraient vivre sans causer d’ennuis s’ils n’étaient pas traqués par ces imbéciles d’humain, pour seul raison qu’une horloge remplace notre cœur, à nous, pantins manipulés par le destin. Enfin, je dois bien vous accorder que les Maudits deviennent bien souvent dangereux, puisque notre liberté n’est qu’une illusion avant que l’horloge déraille.
Cependant, je m’égare. Vous désirez donc mon apparence physique… Si cela suffit à combler votre besoin de tout savoir omniprésent, alors je vais vous l’accorder.

Pour commencer, une description de mon visage serait sans nul doute l’idéal.
• Commençons donc par ma chevelure, mi-longue, composée de cheveux uniquement gris argenté tirant parfait même sur le blanc. Je dois bien avouer que la lumière joue pour beaucoup sur la couleur de mes cheveux, qui pourront sembler blanc neige au soleil, et gris argent, voir gris sombre une fois plongée dans une zone plus sombre.
Outre leur couleur qui attire bien vite l’attention sur moi, mes cheveux, comme je vous l’ai déjà dit, son plutôt mi-long. Et bien que je ne daigne pas m’occuper de mon apparence, ils ont finit par prendre une forme qui leur est propre, et un minimum soignée.
• Continuons, si vous le voulez bien. Il se trouve que je possède une peau pâle, très pâle. Même si je cherchais à lui faire prendre des couleurs, il se trouve que je ne bronze pas.
Sur ce visage délavé se dessinent des lèvres fines et dépourvues d’expression. Juste une impression glaciale que je peux sentir parcourir la plupart des personnes que je croise… De même, mon nez reste relativement discret et petit.
• La seule touche de couleur de mon visage se trouve être mes yeux. Pourtant, mon regard reste une chose qui n’est souvent pas remarquée. En effet, il se trouve que – honnêtement – je possède des yeux assez beau. Mais mon expression et le frisson glacial provoqué par mon regard fait qu’ils sont bien souvent ignorés.
• Mes yeux sont verrons. Le droit est gris, complètement dépourvu d’éclat. On pourrait même parfois imaginer que cet œil ne voit pas, mais ce n’est pas le cas. Mon œil gauche quand à lui est couleur ambre. Un jaune profond, luisant, reflétant bien souvent solitude et haine.
• Bien… A présent, nous pouvons passer à la suite, si vous n’y voyez pas d’objection.
Ah, enfin quelque chose de banale, ma taille. 1.79 mètres, quoi de plus courant, n’est ce pas ?
De carrure plutôt élancée, mon corps n’en est pas pour le moins fragile, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer.
En effet, sous mes vêtements, mon corps se trouve être finement ciselé. A la suite d’un entraînement datant de mon passé, mes muscles ont été travaillés dans les moindres détails. Leurs formes, la puissance qu’ils devaient être capables de fournir… Tout ce corps est comme une arme que l’on cherche à calibrer parfaitement, ou une lame qui doit être affutée à la perfection.

Il semblerait que nous arrivions bientôt au bout de cette partie de votre formulaire… Quoi, vous espériez plus court ? Haha, ne me faite pas rire. Vous m’avez fait déplacer pour si peu, c’est pourquoi je me donnerais le plaisir d’écrire plus que ses autres arrivants qui partent après avoir daigné rédiger deux lignes.
Pour clore tout cela, il me semble correct de vous présenter une tenue assez spécial, dans laquelle on me voit assez souvent.

Comme haut, je porte un T-shirt composé de deux parties. De manière générale, il s’agit d’un vêtement noir, possédant des manches longues, ainsi qu’un col large qui monte à la moitié de mon cou. Cependant, une partie de ce T-shirt à autrefois été arrachée. Un peu moins de la moitié du col, jusqu’au bas des côtes, le tout tranché dans un arc de cercle bien net.
• Cette partie à donc été remplacée par un morceau de même taille, provenant d’un T-shirt en laine. Bien que les deux parties du vêtement soient cousues, une fine lanière de cuir les relient l’une à l’autre, elle-même reliée à d’autre lanières qui s’emmêlent les unes les autres, et composent en bonne partie ce morceau du vêtement, aussi singulier soit-il.
• A ma taille, au dessus de mon pantalon noir, se trouvent deux ceintures noires et larges, d’un style assez sobre qui empêche de les différencier si l’on ne leur prête pas une réelle attention. La première est enroulée normalement autour de ma taille, alors que la seconde et positionnée beaucoup plus en biais, s’arrêtant un peu au dessus de mes hanches.
Bien souvent, deux étuis de style classique se trouvent respectivement sur chacune de ses ceintures, l’un contenant un pistolet gris, l’autre un modèle semblable, complètement noir.

Eh bien, vous avez enfin terminé ? Que les humains sont pitoyable… En plus de poser des questions idiotes, ils sont tellement lents à relire ce qu’on leur met entre les mains.
Peut-être daignerez-vous lire la suite à présent ?
Oh, et si vous pouviez au moins éviter toute ses questions inutiles la prochaines fois…


. . .



Comment es-tu ?

Et maintenant, mon caractère… Que les humains sont persistants. Pire que des insectes. Quoique, les insectes ne cherchent pas à détruire tout ce qui leur est différent sans raison, eux…
• Mais je m’égards. Alors à présent, vous souhaitez en apprendre plus sur ma pauvre personnalité pour ensuite me faire exécuter, me traitant d’hérétique, nuisible et que sais-je encore, comme tant d’autre auparavant ? Pathétiques humains…

Dans ce cas, commençons par un point qui est très marqué dans mon caractère… Je vous laisse deviner ? Je vous avoue que l’envi est prenante, mais comme tout bon humain que vous êtes, incapable de réfléchir par vous-même et tout juste bon à suivre le troupeau de mouton qu’est l’humanité, je vais vous guider…
• Je méprise les humains. Une haine froide, mais qui ne dérape jamais en colère. Si je les haïssais au point de sortir de mes gonds dès que j’en croise un, mon horloge ne ferait pas long feu voyez-vous ? Dans ce cercle vicieux et si bien construit, les Maudits essayent de s’intégrer, puis haïssent les humains – s’ils ne sont pas morts avant à cause d’autres sentiments – jusqu’à ce que leur horloge se dérègle. Ainsi, ils deviennent fous, comme le désire sans doute l’être qui tire les ficelles…
Echapperais-je à cette règle ? Bonne question, je dois vous l’accorder…

A mes yeux, les humains sont… Méprisable. En dessous de tout. Même enfant, je ne m’étais jamais considéré pleinement comme un humain, étant déjà différent de tous ceux que je voyais. Après tout, je ne suis qu’une des proies à qui il ne manque plus que la touche final qui n’ont comme destin que celui de devenir Maudits.
• Passons, si vous le voulez bien. Ainsi, ont peut dire sans aucun doute que je suis misanthrope, puisque, à la base, je suis humain. Haïr sa propre espèce… Surement un des rares traits humains qui est encore présent chez moi.
• Enfin. Il est vrai que, parmi ses larves inutiles, quelques personnes se distinguent… Ce sont ses rares personnes que j’arrive à supporter, bien que j’en reste assez méprisant. Eh oui, même les pauvres créatures que sont les humains possèdent des spécimens intéressants.
• Je suis plutôt quelqu’un de froid et mauvais, et les rares fois ou je me lance dans de long discours, mon objectif est bien souvent de rabaisser, d’attirer la haine, de glacer le sang, et tant d’autres choses qui me permettent de lancer un sourire méprisant à mes interlocuteurs. Pourtant, retenez bien que d’autre fois, il est difficile de me faire sortir un simple mot.
Ayant une personnalité très cynique, il est vrai que ces deux traits de caractère fond déjà de moi le genre de personne qu’on ne désir par croiser tout les jours. Juste ?

Quoi d’autre… Oh, évidement. Ai-je besoin de préciser que je suis quelqu’un de solitaire ? Je pense que, même pour des petits esprits comme les vôtres pauvres humains, cela était déjà assez clair. Dans ce cas là, je vais encore plus vous éclairer. Je suis un être arrogant et insolent à souhait. Quoi, vous l’aviez deviné ? On dirait que la réflexion de votre pauvre espèce à finit par évoluer un minimum, je vous félicite.

Le sadisme. Voilà un autre trait qui me caractérise. Le plaisir de faire souffrir ces pauvres humains, la douce odeur du sang qui coule d’une plaie, accompagné d’hurlements… Le goût de se liquide pourpre, le plaisir de le sentir dégouliner entre vos mains qui viennent fraichement de prendre une vie… L’avez-vous déjà ressentit ?
• Ensuite, nous pourrions sans doute parler de quelques points plus… Singuliers que les autres à aborder. Je suis un de ses êtres en proie à la folie et la démence. Pas un cas extrêmement poussé, bien entendu. Il m’arrive d’être prit d’une crise de démence, ou de laisser la folie m’engloutir. Est-ce mon horloge qui se dérègle ? Ou simplement ce trait qui nous caractérise, moi et ma sœur ? Qui sait…
• Eh bien, je pense que cela vous suffira amplement pour le moment. Qui a-t-il, votre arrogance vous aurait-elle encore une fois amenée à penser que cela suffisait à expliquer ce que je suis ?
• Quand je dis que les humains sont stupides, il faut bien avouer que ce ne sont pas des paroles en l’air… Comment voulez vous connaître le fond d’une personne en quelques lignes ? Si je vous intéresse tant que cela, nous nous retrouverons dans la ville.
Oh, en parlant de se retrouver… Si jamais vous entendez un doux ‘Tic… Tac… ‘ murmuré non loin de vous, au creux de votre cou ou soufflé dans votre oreille… Ne vous inquiétez pas, ce n’est que moi qui vous rends une petite visite...

On dirait que nous avons déjà passé une bonne partie de se formulaire risible, n’est ce pas ?
Eh bien, vous devriez en connaître déjà largement assez sur moi à présent, mais vos questions déplacées n’ont cesse de pleuvoir dans ce simple morceau de papier, alors j’ai bien peur de devoir encore une fois répondre à des questions inutiles au plus haut point…
Que voulez vous, tout les prétexte sont bon pour exécuter les êtres qui sont différents chez les humains, alors pourquoi vous priveriez vous de ce genre de question déplacées…

Enfin, je vais me permettre de vous donner ce simple conseil… Préparez vous au pire pour la suite, qui sait ce qui vous attend ?
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Requiem
Sombre Pantin
Requiem


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MessageSujet: Re: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty11/10/2009, 21:55

Quel est ton passé ?


Le froid était glacial... Nous étions en hiver. Je ne peux donner de date. J'avais perdu le fil des jours.

Où ? Aucune idée précise. Le parfum de la mer. La Manche ? Sans doute. L'odeur de la nature était forte ici... Faune et flore, mer pure et terre fertile. Une zone éloignée des grandes villes. Déduction ? En partie. J'avais encore quelque vague souvenir du jour où j'avais été ammené ici, mais pas assez pour vous situer le lieu en détail.
Qui ? Moi. Pour l'instant, je n'avais pas besoin de chercher plus loin. J'étais moi, mes sens m'appartenais, et mon sang battait bien trop mes tempes pour que je puisse réfléchir à qui j'étais.

Pour l'instant, ces deux informations me suffisaient.

Un pas. Le vent lacère mon corps couvert de quelques lambeaux de vêtement. Frisson glacé. Impression de solitude grandissante. Alors que je m'avançais silencieusement, perdu dans un monde que je ne pensais jamais revoir, mon pied rencontra quelque chose de dur et froid. Un long fragment métallique. Sans lui accorder un seul regard, je continuais d'avancer, mes pieds retrouvant le contact de la terre fraiche et froide, mes chevilles chatouillées par quelques brins d'herbes germant timidement ci et là. J'avançais... Sans savoir où, j'avançais. L'odeur de la mer était plus forte. Avancer, encore... Embrassant les alentours d'un regard circulaire, j'observais l'ombre menaçante des arbres autour de moi... Paranoïa ? Je continuais de marcher. Droit devant moi. Les arbres n'étaient pas sur mon chemin. Ils s'écrataient en sentant ce qui m'enveloppait.
La terre devenait douce. Plus de racine voulant me faire chuter. Plus de creux dans le chemin. Un contact doux. Une surface non-solide... Mes jambes s'arrêtent. Je me penche. Ma main glisse sur le sol. Toujours aussi froid. Mes doigts se referment. Je me relève. Ce qui est entre mes mains s'écoule doucement, dans un bruissement presque inaudible.
Je reprend ma marche. Peu à peu, le sol redevient dur. Parcourut de trou. Pierres ? J'avance. Le bruit de l'eau. En bas. Les vagues. Lointaines. J'avance. Mon pied ne rencontre rien. Le vide. Le vent fouette mon visage. Mon corps. Mes membres couvert d'une liquide sec. Poisseux. Le silence. Mon corps part vers l'avant. La gravité. Je la redécouvre aussi. Tomber... Sensation étrange. Puis, un grand choc. Gémissement. Douleur intense. Un coup de fouet sur tout le corps. Respirer. Mauvais reflexe. De l'eau emplit mes poumons. Le froid me revigore. Je me débats. Puis, je me laisse aller. Mon esprit s'embrume. J'espère être mort.



Citation :
• 2 Setembre 1863 - Rapport n°7.

    Nous en sommes au stade de la troisième expérience depuis le début du projet.
    Après une décision collective, le projet à été équipé d'un casque intégrale, protégeant son visage. Il s'agit du premier test qu'il subit dans ses conditions.
    Ses réactions reste inchangées : Il est toujours aussi épatant en combat. Nous hésitons encore à tester ses aptitudes avec une arme, ayant peur qu'il ne tue les hommes nous servant à effectuer les mesures de ses capacités.
    Ses reflexes sont excellent, et sa force est plus que correcte. De plus, il est habitué à se battre, ce qui le rend d'autant plus redoutable.
    Au lieu d'une expérience, j'ai parfois l'impression que nous travaillons au développement d'un monstre sanguinaire...

____________________

Lumière vive. Trop vive.
Je ferme les yeux. Odeur d'encens. Style typiquement oriental. Puis arômes beaucoup moins oriental. Produit bon marché sans doute.
J'ouvre enfin les yeux. Plafond de paille. Conclusion simple. Petite maison perdue dans la campagne. J'observe la pièce. Peu de décoration. Chambre très peu meublée. Je me tourne. Douleur. Une paillasse sur le sol en bois. Inconfortable.
Ma langue passe sur mes lèvres sèches. Goût amer et sucré. Encore un peu salé. Eau, et médicaments, sans doute. Les souvenirs reviennent. N'étais-je pas mort ? Apparement non.
Mon regard se pose sur l'essent qui brûle. Odeur détestable... Une main attrape le petit bocale et éteint les flammes. Les mains lisent dans les pensées ? Mon esprit s'enbrume. Le contrecoup du choc passe peu à peu.

Je lève enfin le nez. Silhouette penchée vers moi. Une femme. Une cuillière tendue vers mes lèvres. Je la repousse du dos de la main. Mauvaise idée. Les cris indignés fusent. Je n'arrivent pas à assimiler ce qu'elle dit. Elle parle trop vite. Trop fort.
Elle continue de s'agiter. Je l'observe. Silhouette svelte. Plus petite que moi. Cheveux couleur blé. Tombent relativement bas. Agréable à regarder. Visage aux traits encore enfantin. Yeux verts émeuraude. Elle se fige nette. Visiblement génée. Elle n'avait pas vu que je la regardais. Elle finit par me glisser la cuillière entre les lèvres. Goût semblable à celui qui était sur mes lèvres. J'avale. Infecte. Je me retiens de tout commentaire. Elle me place aussitôt la cuillière entre les lèvres. Pure vengeance. Je déglutis avec dégout. Elle le remarque et sourit légèrement. Je ne réagis pas. Aussi expressif qu'une tombe. Je racle ma gorge. Douleur au centre de l'oesophage. Difficulté à parler.

- Qui...?
- C'est à moi de vous demander cela !

Réponse au tac au tac. Je grimace. Ma main passe autour de mon cou. Impression de me brûler la gorge à chaque sylabe. Elle le remarque. Longue hésitation. Elle reprend la parole.

- Je vous ai trouvé sur la rive... Après m'être occupé de votre respiration, elle passa rapidement se détail, tournant la tête, je vous ai ramennée ici... Ne bougez pas. Je vais vous préparer de quoi vous repaitre, vous devez mourire de faim.

J'aquiesse silencieusement. Me laisse tomber sur les draps. Je ferme les yeux. Le sommeil m'enveloppe. Un repos court repos dépourvu de rêve.




Douce brise. Odeur de printemps. Moi et Leïla, la jeune femme m'ayant recueillie, étions à la terasse de sa petite chaume, sirotant sans bruit un thé. Chacun dans nos pensées, voilà bien deux mois que nous vivions sous le même toit. Notre relation était devenue étroite, sans que nous cherchions à qualifier l'origine de nos rapports. Nous étions bien, dans notre petit 'bonheur quotidient'. Pourquoi chercher à la compliquer ?

- Hmm... Eh, Effray ? Tu penses que ma robe blanche irait bien pour le grand bal de samedi ?
- Tu ne parles que de ce bal depuis quelques jours...
- Une femme veut toujours être la plus bel lors d'une récéption, tu sais. Alors, ma robe blanche ?
- Elle t'irait sans doute très bien, en effet.
- Seulement ?
- ... Tu serais ravissante dans cette sublime robe, qui ferait ressortir avec une beauté accentuée tes cheveux et tes yeux d'émeuraude, Leïla. Satisfaite ?
- Parfait... Si tu mettais le ton correspondant. Enfin, va pour ma robe blanche ! Une femme ne peut pas non plus rester insensible à temps de compliments, hihi...
- Quelle enfant tu fais...

Elle sourit, avant d'avaler une longue gorgée de thé. Je fis de même, laissant le liquide chaud aux aromes sucré couler dans ma gorge. Le regard de Leïla commença à me parcourir de long en large. Même d'ici, je sentais déjà le pire arriver... Continuant de boire, l'air de rien, je la laissais continuer son inspection en redoutant le verdicte. Et pourtant, impossible de s'y soustaire.

- Je suis sur qu'un costume t'irais bien...
- ... Bonne question.
- Aller, file essayer celui que je t'ai acheté pour le bal !
- Pardon...?
- Tu voulais laisser une pauvre jeune femme innocente et sans défense se rendre à un bal seule ? Tu n'as vraiment pas de coeur...
- Mais je ne veux...
- Tu viens, c'est tout !



Citation :
• 18 Septembre 1863 - Rapport n°13.


    Les expériences avancent à une vitesse vertigineuse. Dire que nous allons si loin...
    Le projet manit les armes à feu avec une capacité effrayante, et sa maîtrise des lames est loin d'être médiocre. Je n'ose même pas imaginer la formation qu'il a suivit durant ses seize premières années...
    Sire Nightless est venu prendre des nouvelles du déroulement de l'expérience. Il ne semblait pas satisfait que nous n'en soyons encore qu'au démarrage, mais il ne se rend pas compte que nous allons à un rythme incroyablement éprouvant pour son fils.

____________________

Note à la pauvre âme fatiguée qui lira ces quelques lignes : Si votre âme se montrait sensible à tout ce qui est dédaigneusement appelé "sadisme", et acte du même genre, vous devriez sans doute éviter de lire cette partie. Qui sait ce qui peut vous attendre...





Hé, comme je m'y attendais. Vous, humains, êtes tellement butté... Que vous soyez sensible ou non, vous allez essayer de lire tout de même, n'est ce pas ? Quel orgueil déplacé, pour des humains aussi fragiles que vous...
Essayez de ne pas vous laisser envahir par le dégoût trop vite. Héhéhé...


Samedi. Nuit plutôt douce. Fin halo de lune, fier astre de nocturne éclairant les escaliers menant au manoir se dressant en direction des cieux.
En retrait, j'avais laissée Leïla monter la première. Seule. Ma compagnie l'empêcherais de s'intégrer correctement. Elle rayonnait dans sa robe, attirant tout les regards. Sourires lointain. Silence omniprésent. La solitude m'enveloppait.
Une dizaine de minute étaient passées. Je m'avançais à mon truc. Mal à l'aise. Un pas. Un autre. Les marches semblent infinies. J'arrive au bout, ignorant les regards qu'on me porte. Méprit ? Admiration ? Surprise ?
Je m'avance. Salle de bal somptueuse. Odeur des parfums hors de prix. Silhouette des nobles. Vagues souvenirs. Je m'avance au centre de la salle. Démarche lente. Elégante. Reflexes nobles obligent. Puis, volte face soudain. Mon haut noir en queue de pie suit mon mouvement. Fluide et ample. Je vais m'installer à une chaise non loin. Léger silence. Impressionnés ? Il est vrai que ces nobles ne ressemblaient pas à ceux que j'avaient vu enfant. Un autre monde. Manque de charisme. De manières.

La soirée avançait. Autour de moi, silence de mort. Je m'arrangeais pour ignorer celles qui venaient me réclamer une danse. L'une semblait d'ailleurs vexée. Sans importance.
La lune avait monté dans le ciel. Quelques rayons pâles au travers des vitres. Une silhouette qui se glisse en face de moi. Mon regard tombe sur elle. Silhouette féminine. Piégé. Je laisse siffler une réplique froide entre mes lèvres. Elle n'y prête même pas attention. Me tend sa main. Se croyant sans doute plus noble et importante que moi. Ricannement à glacer le sang. J'attrape sa main dans une courbette négligée. Lui souffle qu'elle ferait mieux de suivre le rythme.
Centre de la piste. La démonstration allait devoir être de taille. Ils n'avaient aucune idée de la manière de danser d'un noble. Regard posé sur le lustre de cristal. Sourire mauvais aux lèvres. Leïla me regarde. Surprise. J'ignore.
Changement de musique. Second ricannement. Mes yeux scrutent le regard de ma compagne. Emplit d'orgueil. Sûre qu'elle réussira à me ridiculiser. Tellement risible...
Mes doigts enlacent vivement les siens. Je glisse un pas sur le côté. Elle en fait autant. Sourire. J'accelère le rythme. Jeu de jambe mêlant anciens cours de danse et capacités physiques. Trop rapide pour elle. Essouflée alors que je viens de commencer. J'en ris aux éclats. Elle me foudroit du regard. Bref tombé en avant qui lui fait perdre tout ses moyens. Je la rattrape pour éviter une lamentable chute. Nous nous redressons. Elle passe sous mon bras. Nous enchainons les mouvements. Je conserve mon rythme. Dernier couplet. Mon sourire s'étire dans un rictus moqueur. J'accélère. Elle grimace. Suit tant bien que mal. Dernière note. J'avance ma jambe. Volte face. Rapide et sec. Trop pour ma compagne qui s'écroule. Leïla glousse discrètement. Quelques autres l'imitent. D'autres semble indignés. Par mes manières ? Par si peu de tenue de la part d'une femme ? Qui sait.

- Peut-être ne devriez vous pas oublier que la famille Nightless n'a rien à voir avec le ramassit que vous êtes.

Silence de mort. Paroles tranchantes. Vexantes et blessantes. Froides et terrifiantes. Le nom de Nightless avait une signification aussi respectueuse qu'effrayante entre mes lèvres.
La soirée reprit, une gène permenante s'installant. Si peut suffisaient à les déstabiliser ? Je retournais vers mon siège. Laissant la soirée reprendre. Les souvenirs m'envelopper. Le bruit de la grande horloge non loin de moi envahir mes tympans.




Dix minutes étaient passées. Les mains serrées sur le lavabo. Goût amer dans la bouche. Je vomissais une nouvelle fois. Souvenirs trop flou. Regret d'être allé si loin. Sensation de mal aise. Sang, salive et mélange odieux se mélant. Douleur lancinante. Gémissement douloureux.
Bruit régulier à mon oreiller. J'écarquille les yeux. Bruit marquant nettement chacune des secondes qui s'écoulaient. Je me tourne sur le côté. Mes yeux s'écarquille de plus belle. Je tombe au sol. Bandelettes ensanglantées et masque de métal tombent à leur tour. Je tend le bras vers eux. Mes pensées se troublent. Raclement bestial. Ma main gauche crisse sur le sol.

Un pas. Silence. Un pas. Silence. Un nouveau pas. Quelques éclats de voix. Une porte. Je l'ouvre. Poignée froide. Long grincement. Souvenirs. Salle de bal. Silhouette d'enfant. Cheveux d'or. Disparue. Sang. Mort. Désespoire. Silence. Solitude.
J'avance. Silence. Des voix. Une silhouette. Elle s'avance vers moi. Ouvre ses lèvres. Prononce un nom. Je la connais. Ma main se lève. Elle s'arrête. Face à moi. Mes doigts transpercent sa gorge. Cri d'horreur. Son corps s'écroule. L'odeur du sang.
J'avance. Ma main glisse sur une table. Quelque chose de froid. Ma main se referme. Un homme s'avance. Le couteau s'enfonce dans son poumon droit. Bruit sourd. Mon pied écrase sa gorge. Gémissements. J'appuit. Mouvements paniqués. Le sang emplit son poumon. Mon talon s'enfonce dans la plaie. Gerbe de sang. J'écrase. Je broie. Son coeur.
En bouillie.

Un chandelier. Je l'attrape. Une femme. Elle recule. J'avance. J'enfonce le chandelier sur son visage. Trois bougies. Oeils gauches. Cheveux bruns. Joue rosée. Tous s'embrasent. Son oeil se perce. Son crâne brûle. Un coup de poing. Direct. Au visage. J'attrape. Je casse. Je met au sol. Je brise. Phalanges. Poignet. Coude. Epaule. Nez. Une fourchette. Dans le biceps. Une autre. Dans la gorge. Agonie. Je me redresse. Evanouissements. Coup de talon. Elle ne se relévera plus. Le crâne cède. Cervelle et sang. Yeux et os.
Un homme. Il court. Se retourne. Attrape un tableau. Le lance. J'attrape. J'avance. Le cadre. Sa tempe. Il s'écroule. Le sang dégouline.
Une femme. Epée de décoration. L'estomac. Coup d'estoc. Eventrée. Morte. Je tombe à genoux. Gémissements. Pourquoi...?



Citation :
15 Novembre 1863 - Rapport n°13.

    Nous venons d'apprendre que la jeune soeur de notre projet a été placée en asil psychiatrique. Même si nous avions deviné cela depuis longtemps, nous sommes tous assez peiné de savoir que tout ce déroule de manière aussi sombre.
    Pour ce qui est des tests, nous n'avançons quasiement plus. La connaissance sur le cerveau étant médiocre en notre temps, nous ne pouvons pas nous contenter d'éléctrochoc irréfléchit.
    Nous avons tenté d'autre approche, mais rien à faire. Le projet n'est toujours pas sortit de sa crise de démence. Et quand bien même il le ferait, comment pourrions nous l'empêcher de replonger...? Cette expérience n'est-elle pas vaine ?



____________________

Pluie. Froide. Forte. Longue. Solitude. Adossé à un arbre. Douleur. Mains sur le visage. Souffrance. Regrets. Folie. Pourquoi ? Sang. Chaud. Odeur de mort. Tuer. J'avais tué. Encore. J'avance. Titube. Tombe. Rampe. Douleur. Insupportable.
Je me traine. Je me souviens. Une ville. Non loin. Ongles qui se brisent sur le sol. J'avance. Me traine. Lâche prise. Tout s'assombrit. Je ferme les yeux. Fatigue. Folie. Obscurité. Sommeil...

J'ouvre les yeux. L'aube. Ciel rougeâtre. Sourire mélancolique. Masque et bandage... Je les laissent tomber au sol. Enroule le métal dans le tissu. Me relève. Je m'avance. Une forêt. Mains douloureuses. Une main sur mon visage. Esprit trouble. Je me reprend.
Regard posé sur l'horizon. Les toits des chaumes de la ville se dessinent. J'avance. Silence. J'hésite. Froide solitude. Trouverai-je quelque chose là bas ? Mes yeux se ferment. Et j'avance... Encore... J'avance... Toujours... J'avance...


Dernière édition par Requiem le 24/10/2009, 17:08, édité 2 fois
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Requiem
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MessageSujet: Re: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty14/10/2009, 15:29

Succession de notes. Harmonie douce et rythmée. Mes doigts sur le clavier. Les touches qui s'enfoncent successivement. Longue mélopée. Je rejette la tête en arrière. Mes cheveux blancs suivent le mouvement, alors que je penche déjà mon visage vers le piano, laissant mes doigts suivre cet enchainement endiablé de notes, laissant les accords résonner dans la salle, me servant du silence pour faire résonner chacune de mes notes. Tendre laisser aller au coeur de mes remords. Le voile levé sur ma folie, je m'exprimais au grès de la musique, laissant les notes souffler dans ce surprenant concerto chacun de mes maux.
Lente mélodie. Mes doigts accélèrent. Je me laisse emporter. Publique soufflé. Déjà plus un mot, alors que quelques secondes auparavent, tous médisaient avec rictus moqueur et mot dégradant de ma personne. Les ignorer. Jouer. Encore, encore et encore, laisser la musique m'envahir. Les murs résonnent à chacune de mes notes, revoient le son, emplisse cette Ô combien surprenante symphonie. Mes idées me quittent. Mes remords s'échappent. Seul le piano, la note que je viens de jouer, l'exactitude de mes gestes. J'oublie ce qui pourrait obscurcir ma musique. Je m'échappe, me reclus dans mon esprit, loin de tout ce qui m'entour. Je profite de la quiétude proccurée par ce retrait sur soit même.
Mais même les meilleurs choses ont une fin.

Mon doigt reste figé sur la note finale, laissant la pièce résonner sur ce dernière accord, laissant l'assemblée frissonner sur les ondes sonors s'estompant déjà.
Je me retourne. Ils me regardent tous. Déconcertés. Compréhensible. Un homme se relève. Petit et âgé. S'avance vers moi. Me tend sa main. Je joins la mienne. Légère étreinte. Je pourrais lui briser chaque phalange par le simple fait de serrer ma poigne.
Il dégage sa main. Me tapotte l'épaule. Ses lèvres sèches s'entrouvrent, et m'annonce que je suis officiellement un pianiste qui se produira à diverse occasion pour le compte de cette assemblée. Je n'ai ni chaud ni froid. La seule chose qui m'importait réellement, était mon salaire. Dans ce monde, pour survivre, il fallait de l'argent... Mais avec ce petit homme vouté, je serais loin d'en manquer.




L'hiver. Saison froide et sombre. Regard perdu dehors. En direction d'une ville, dont on distinguait vaguement le sommet de l'église. D'après certains, des choses étranges se passeraient là bas... Mais personne n'était jamais revenu pour dire de quoi il s'agissait. Légende locale ? Cela semblait peu probable. Haussement d'épaule. Je me retourne, m'approche du piano disposé dans ma chambre. Caresse les touches froides.
Je m'assois. Chaise froide. Soupire. Repense à la veille.
La fin de la représentation. Un succès. Applaudissements, acclamations... Puis, une femme à la sortie. Je la regarde. Elle m'apprend qu'une jeune femme du même nom que moi vie ici. Je la questionne. Elle me montre l'asile, avant de partir. Je comprend petit à petit.
Marisa. Ma soeur. Une ville au Sud d'ici. Direction opposée de celle que je peux voir par ma fenêtre. Pas vraiment loin, sans être à côté. Marisa... Mes pensées se troublent. Je me redresse, pour mieux me laisser tomber sur mon lit. Mes paupières se ferment.

Une semaine plus tard. Costume classique, bouquet de roses blanches. Je ne me souviens plus de comment je l'ai recontrée. Toujours est-il que nous devons nous retrouver ce soir. Peu à l'aise.
Elle ne tarde pas à arriver. Robe simple, sourire aux lèvres. Je lui tend le bouquet. Elle vient m'embrasser tendrement. Nous marchons l'un à côté de l'autre. Nous discutons, sourions, riions... Je dois aller m'installer chez elle d'ici quelques jours. Départ d'une nouvelle vie ? Je l'espère... Qui sait ? Peut-être que le bonheur est accessible même à la plus sombre des âmes ? J'ai osé l'espérer.



Citation :
24 Decembre 1863 - Rapport n°15.

    La veille de noël... Qui aurait imaginé la passer dans un cadre aussi lugubre ?
    La vitesse des tests a considérablement ralentit. Effray ne peu plus supporter nos tests physiques pour faire passer sa rage sanguinaire, son corps encore en pleine croissance connait une limite très marquée.
    Son père réclame toujours que nous lui faisions perdre ses crises de démence pour qu'il devienne un héritier correct, mais rien à faire... Nous ne sommes que des humains, alors comment pourrions nous faire une telle chose ?


______________________

Un doux baiser. Un dernier signe de la main. Quatre mois... Quatre mois loin d'elle.
Nous sommes la veille de noël. Rues animées, enfants joyeux, parents souriants... Je les envies. Pour moi, les fêtes seront sans joie. A cette occasion, l'homme ayant prit en charge ma carrière de pianiste m'a organisé une petite tournée dans la zone de l'Angleterre où nous nous trouvons... Une tournée de quatre mois, rien que ça.
Enchainement des préstations, succès incontestés, acclamations. Moi, je n'avais qu'une hâte. Raconter cela à ma chère et tendre. Si j'avais su.
Les quatre mois passèrent. J'étais rentré en pleine nuit, trop impatient de la voir de nouveau. Me glissant dans notre maison à pas feutré, je ne tardais pas à arriver devant la porte de notre chambre. Ma main glisse sur la poignée froide. Je m'arrête. Entend des gémissements. Me tétanise. Porte ma main à mes lèvres. Haut le coeur. Douleur. Mes yeux s'embuent. Ils sont deux. Elle gémit. En demande encore, encore et encore. Je tombe à genoux. Ils sont trop occupés pour m'entendre. Les larmes coulent. Je n'en peux plus de les entendre. Me relève. M'enfuit. Loin, loin...

Les rues sont désertes. Je vie maintenant dans la ville que je regardais encore avant de la rencontrer. Cette ville dont je ne voyais que le clocher... Cette ville où vivent ceux nommés Maudits...
Je cours. Manque de trébucher. Je ne vois pas où je vais. Mon coeur serré se soulève à chaque pas. Je finis par m'écrouler. Me traine péniblement. M'adosse à un mur. Lève la tête. Un clocher... L'église. Je ferme les yeux. Les larmes coulent encore pendant une bonne demi-heure... Je suis brisé. Pulsion sanguinaire. Je vais sombrer... Je me fige. Une silhouette devant moi. Un tic tac régulier. Je ne vois pas qui. Il fait trop sombre. Mes yeux sont trop embrués.
La voix me propose de ne plus jamais ressentir tout cela... Souffrance, peine, tristesse... J'accepte sans réfléchir. J'ai trop mal pour refuser. Ma vue se trouble. Je perd peu à peu connaissance...



Mes yeux s'ouvrent. Je distingue une cloche entre les voutes de bois. Le clocher ?
J'essaye de bouger. Légère douleur au niveau du torse. Je cherche. Tatonne. Mes doigts sentent quelque chose. Je me pique. Retire ma main par reflexe. Je tente de redresser mon buste, tout en tatonnant de nouveau. Le son d'un tic tac régulier se fait entendre. Et enfin, je comprend...

Il me fallut moins de dix minutes pour être prêt, habillé, et avoir récupérer les armes sans doutes laissées à ma disposition, en cas de besoin. Le choix fut fait rapidement parmit ce qui était proposé. Quelque chose de nouveau battait en moi. Quelque chose qui me donnait une force nouvelle... Mais j'avais entendu parler du prix à payer. Ne plus rien ressentir, ou mon horloge déraillerait. Sourire mauvais. Je m'avance vers une fenêtre étroite. Je saute.
Oui. Je suis un Maudit.



Citation :
16 Janvier 1864 - Rapport n°18.

    Le sujet semble sortit de sa folie, excellente nouvelle !
    Nous avons tenté de lui faire jouer du piano, et tout c'est déroulé sans le moindre problème. Un vrai soulagement pour nous tous.
    Effray était il y a encore quelques mois, un jeune homme sans réel problème. Enfant surdoué, grand joueur de piano, il s'avére cependant que lui et sa soeur ont développé une maladie mentale actuellement non-répertoriée. Pris de crise, le maître actuel de la famille Nightless nous a confié son fils dans l'espoir de le sortir de sa folie, pour avoir un héritier digne. Quand à sa fille, il l'a lâchement envoyé en asil en Novembre, comme je l'ai surement déjà écrit. Tout se passe tellement vite...



Si les précédants passages sanglants vous ont choqués, évitez de lire cette partie... Qui sait, autant éviter de traumatiser la pauvre petite âme fragile que vous êtes.


Rosée matinale. Etrange impression que de n'avoir pour coeur qu'une horloge, qui bat en rythme chaque seconde. Envi de tester mes nouvelles capacités, trop longtemps enfouie. C'était pour cela que les Maudits étaient réputés, non ? Alors autant commencer ceux pour quoi je "vivais" à présent. Un sourire. Mes pensées se tournent vers ma soeur... Pour un humain, une demie-journée de marche sans pause devrais suffir pour se rendre dans la ville où elle se trouvait. Je me demandais de combien j'étais capable de réduir se délai... Mais le temps n'était pas aux réflexions.
La sortie de la ville. D'un bond, j'atteind une petite poutre, ornant l'entrée d'une demeure. Je lève le nez. Ciel encore sombre. Journée surement grise. Un bruit. Je tourne lentement la tête. Un homme. Fusil en mains. Sourire. Qu'est ce qui l'effrait tant ? Ce masque enroulé de bandage blanc, tacheté de sang à ma taille ? Ces deux pistolets qui battent mes cuisses ? Cette immense faux à trois lames repliées dans mon dos ? Cet inconnu face à lui, enroulé de bandage sombre au niveau de l'estomac et de la partie droite du torse ? Ou... Cette horloge visible sur mon torse, lui même couvert de cicatrice et point de suture ?

Je ricanne. Il recule d'un pas. La peur. Je saute. M'élève dans les airs. Il braque son fusil. Lent. Trop lent. Trois balles lui ont déjà transpercées la main. Je retombe. Pistolets déjà rangé. Dégaine ma faux. Elle réagit aussitôt à mon horloge. Les trois lames prennent la même position que les aiguilles. L'une tranche à la verticale l'avant bras de l'humain. Le sang gicle sur mon visage. Un cri accompagne le liquide pourpre. Six heures dix pile. La lame des minutes crève l'oeil de ma victime. Lui lacère le visage. Il recule. Hurle encore. Je libère ma main gauche, en évitant l'aiguille des seconde arrivant vers ma seconde main,en faisant pivoter le manche de mon arme vivement. Ma main libre vint arracher le second oeil de l'humain. L'enfonçant d'abord dans son orbite, avant de le retirer violement. Dans le même mouvement, j'enfonce deux doigts dans l'orbite maintenant vide. Hurlement. Je broie l'oeil dans ma main. J'enfonce une des lames de la faux dans son crâne, sans le tuer. Je lui arrache une oreille de l'autre. Je lui tire une balle dans la mâchoire. Lui arrache la partie inférieur de cette dernière. Le sang dégouline. J'enfonce la lame de la faux dans son estomac. Je tire un peu pour la renfoncer encore plus violement. Trois fois de suite. Je retire la lame. L'enfonce dans son pied. J'arme ma main. Lui transperce la gorge. Retire mon membre. Et le laisse à sa brève agonie...

Je lève les yeux. Mère et fille. Terrifiée. En pleurs. Incapable de parler. Je souris. Me baisse. Relève la tête du presque cadavre au niveau de la mienne, un sourire mauvais aux lèvres.

- Mon pauvre... Vous venez de signer l'arrêt de mort de toute votre petite famille...

Je lâche le corps. Broie sa cage thorasique. Mort, sans aucun doute.
Je me redresse. Regarde les restantes. M'avance vers elles. La fille crie, s'enfuit. La mère tombe à genoux. Ma lame transperce sa cuisse. Elle hurle. J'attrape ses cheveux. La soulève jusqu'à ce qu'elle ne touche plus le sol. J'enfonce ma lame dans son épaule. Déboite celle ci dans un hurlement. Ma lame descend le long de son bras. Tranche muscle, chaire, tendon, nerfs, brise les os. Je lui tranche la jambe d'un mouvement bref. Lacère son visage d'une longue plaie, la privant de la vue. Lui brise le nez du manche de mon arme. Ma lame s'enfonce entre ses côtes. Je l'abaisse lentement, laissant la chaire céder, les os craquer sinistrements. La lame s'enfonce dans le bassin. Je laisse le temps passer. La lame arracher l'ossature. Hurlement. Je retire la lame du corps à moitié démembrer. Arrache un poumon à mains nues. le broie. Elle est à l'agonie. Le tranche nette sa gorge. Laisse la tête rouler au pied du lit ou s'est refugiée l'enfant.

J'arrive devant le lit. Enfonce la lame au hasard. Un cri. Le bras. Trancher net. Le second. Les jambes. Un simple tronc agonisant. Je lui fait goûter la morsure de l'acier. Lui arrache un oeil. Brise le point inférieur de sa colonne vertebrale. L'étrangle, en la soulevant à bout de bras. La lance violement contre un mur de la demeure. Puis, je me penche vers elle. Pauvre enfant mutilée. Ricannement. J'attrape la bougie. La lâche au sol, la laissant se briser. La maison s'embrase. Je rejette la tête en arrière, éclatant d'un long rire sadique et démentiel. Un rire sans fin, alors que la jeune fille brûlait peu à peu...




Citation :
15 Avril 1864 - Rapport n°26.

    Horrible... C'est un cauchemar.
    5 morts. 2 gardes et notre 3 meilleurs éléments scientifiques sont morts.
    La folie l'a reprit, et il n'a éprouvé aucune pitié quand à les tuer. Je suis persuadé que le problème de sa folie vient de ses sentiments, mais comment lutter contre cela ?
    C'est un cauchemar...

_______________

Il faisait nuit. Le froid du masque métallique se faisait sentir au travers des bandelettes qui recouvraient mon visage. J'étais au sommet d'un clocher, faisant face à l'asile. Un sourire sur mon visage.
Dix minutes plus tard. Des coups de feu retentissent. Les corps s'amoncèlent. Encore, encore et encore... Je scrute les cellules. Sans jamais y voir celle que je cherche. Il fallut une bonne heure pour que je la trouve enfin, alors que tous les personnels de l'asile était déjà mort. Seule, genoux contre sa poitrine, au fond de sa cellule. Une balle dans le cadenas. La porte s'ouvre d'elle même. Elle lève les yeux. Son regard plonge dans le mien. Un silence. Je souris sous mon masque. M'approche d'elle. Lui tend la main.

- Douce nuit... N'est ce pas, Marisa ?
- Tu as été bien long, mon frère.

Accompagné de ma jeune soeur, je sortis ainsi, quittant cette triste ville où l'incident ferait sans doute beaucoup de bruit.

Deux jours plus tard. Nous avions acheté des vêtements neufs. J'avais annoncé à Marisa mon désir de repartir vers la ville maudite dès le lendemain, après lui avoir montré mon horloge. Elle avait l'air bien calme, sans doute les traitements ayant eu des effets sur son comportement.
Ce fut après une légère scéance de piano dont elle se délecta avec plaisir que nous nous séparâmes donc, retournant à nos chemins respectifs...
Au retour, passant par la forêt, je ne tardais pas à déboucher sur une zone assez isolée, où se trouvait un vieux bar délabré. Sourire. Quoi de mieux pour héberger un maudit ?



Citation :
1er Janvier 1865 - Rapport n°85.

    Durant cette année, tout fut un désastre. La famille Nightless a perdue son empire. Le projet et sortit de tout contrôle possible, et ses capacités le rendent impossible à arrêter.
    Nous n'avons plus financement ni nouvelle sur la suite du projet. Nous ne pouvons plus que prier pour qu'Effray se calme, mais nous savons déjà que nous sommes condamnés...
    Comment a-t-on pu en arriver là...?

L'histoire d'une mélopée - Fin.


Dernière édition par Requiem le 24/10/2009, 17:06, édité 1 fois
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Requiem
Sombre Pantin
Requiem


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MessageSujet: Re: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty24/10/2009, 19:11

Prit d'une noble charitée, je vais me permettre de vous expliquer l'évidence, à vous, pauvres humains que vous êtes. Les listes suivantes seront complétées au fil de mon avancées, alors ne vous étonnées pas de voir des changements réguliers.

Armes :
• Faux triples lames : Arme liée directement à mon horloge et au temps, il s'agit d'une faux pourvue de trois lames alignées - creusée pour le passage de la lame centrale. Les lames représentant les aiguilles, elles tournent donc au même rythme que celles ci.
• Pistolets : Une paires de pistolets tout à fait basique, bien qu'assez moderne si l'on oublie les légères défaillances. Sept coups, portée correcte et cadence de tir moyenne.



Liste des personnages secondaires :


Requiem ~ [Maudit] 12564037801m1pbs4 Nom : Marisa Nightless.
Etat actuel : Unknow.
Caractéristique : Atteinte de folie.
Histoire : Retenue dans un asile depuis toute jeune, il y a encore peu que je l'ai libérée. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle devient, mais je me doute que le destin ne nous laissera pas nous éloigner si facilement...

Armes : Inconnue.



- Tic tac. Je veux en apprendre plus.

Comment trouves tu le forum ? Question stupide, si je suis là.
Comment l'as tu connu ? Une sombre connaissance aux crocs aiguisés a fait la bétise de m'en parler.
As-tu lu le règlement ? Un noble supérieur à tous pitoyables humains que vous êtes se doit bien de le faire. Je l'ai fait en arrivant, c'est d'ailleurs pourquoi je m'excuse si j'ai homis quelques rajouts.
As-tu des questions ? Absolument pas.

Fiche terminée ~
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Alice Carwell
Sale Gamine Cruelle/ Fondat'
Alice Carwell


Messages : 121

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MessageSujet: Re: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty2/11/2009, 15:30

Votre formulaire est remplis correctement.
Bienvenu dans notre ville, et bonne promenade ...
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MessageSujet: Re: Requiem ~ [Maudit]   Requiem ~ [Maudit] Empty

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