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 "Such a delicious Sin. Right ? [Clos]

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Requiem
Sombre Pantin
Requiem


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MessageSujet: "Such a delicious Sin. Right ? [Clos]   "Such a delicious Sin. Right ? [Clos] Empty30/11/2010, 02:49

"Peu de gens comprennent l'immense avantage qu'il y a à ne jamais hésiter et à tout oser."
Erasme - Eloge de la Folie.

    Sa montre à gousset indiquait quatorze heures, et huit minutes. S’étirant disgracieusement, la couche improvisée lui rendit ce mouvement imprévisible par un craquement lugubre. Gémissant d’inconfort, il s’enveloppa dans les draps immaculés, abandonnant négligemment l’étui métallique sur le rebord d’un meuble. Effray Nightless avait beau être un Maudit, il n’en était pas plus matinal qu’autrefois. A un détail près : Dans ce vieux bar en ruine, il n’y avait ni bonnes pour le sortir du lit aux aurores, ni nobles pompeux pour qui il fallait faire briller ses chausses. Cependant, notre Maudit déchanta lorsque sa jambe heurta un long fusil au canon scié, qui roula dans les étoffes jusqu’à choir lourdement sur le plancher grinçant. Le chant matinal du métal et du bois fini de le réveiller, sur une conclusion fort agaçante. Chez les nobles, il pouvait dormir dans un lit qui n’était pas clairsemé d’armes, et munitions en tout genre. Ce détail innocent devenait tout à coup un élément capital de son confort. Mais au milieu d’une forêt, louer une suite digne de ce nom n’est pas offert à chacun. Encore moins affublé d’autant d’armes que nécessaire pour prendre une auberge d’assaut. Alors, il s’était résolu à prendre la solution économique. Le vieux bar abandonné, qui se terrait dans les bois.

    Après avoir ondulés quelques instants dans son lit, Requiem quitta sa maigre couche à grand peine. Il repoussa machinalement l’arsenal métallique gisant sur son lit d’une main, l’autre trop occupée à frotter obstinément ses yeux endoloris par la lumière du jour. Vu ainsi, l’innocence du tableau conférait au Maudit un charme indiscutable. Tout juste recouvert d’une fine nuisette, le corps androgyne d’Effray avait été gratifié de la noblesse du à son statut, à laquelle la nature avait décidé d’ajouter un surcroît d’avantages. Il fallait l’admettre, Requiem était beau. Cette beauté rare et mystérieuse, dont il usait et abusait. Requiem était beau. Mais là n’était pas le problème.
    L’ennui, c’est qu’il le savait.

    Le vieux bar délabré présentait un avantage. Entre ses murs pourrissants, avait survécue au fil des âges une salle d’eau, assez bien conservée pour subvenir aux fantasmes du Maudit. Après s’être toiletté plus que nécessaire, Requiem s’en retourna – nu et sans gène – à sa chambre, où il extirpa d’une commode la tenue qu’il s’était donné de revêtir pour la journée. Ajustant son long manteau en queue de pie qui cintrait sa taille, le Maudit prit soin d’entrouvrir le veston discrètement revêtu sous ce long pardessus afin de ne laisser qu’une chemise d’un blanc éclatant, loin des teintes laiteuses qu’il n’avait jamais su apprécier. Ne résistant pas à la tentation, il attrapa le haut de forme qui trônait sur un bureau de bois, l’enfilant de sorte à profiler une zone d’ombre au dessus de son œil gauche. Profitant d’une telle occasion, il décida de sortir de son écrin un délicieux monocle d’époque, qu’il ajusta du même côté. Terminant de s’examiner avec approbation, Effray jugea néanmoins que manquait une montre à gousset, chose qu’il s’empressa de corriger, la chaîne de l’objet s’extirpant de sa poche droite. Ne manquait que sa longue canne noire au pommeau d’argent, dernier vestige de sa jeunesse noble. Canne qui d’ailleurs, semblait aussi résistante que travaillée.
    Requiem était loin d’être coquet. Il était simplement joueur. Et puis, il avait une excuse. Il attendait de la visite.

    « Je suis en retard, en retard !

    Seize heures et trente deux minutes à sa montre, et Effray avait à peine terminé de ses préparer. Faisant quelques pas gracieux au sein de la pièce, il fut ravi de constater que l’armada de métal qu’il transportait restait muette malgré ses mouvements. Ravi, il s’en fut vers l’étage inférieur du bâtiment, parcourant les escaliers d’un pas léger. A peine eut-il mit pied sur le parquet grinçant du rez-de-chaussée, qu’il se dirigea vers les cuisines. Mettant à bouillir de l’eau, le Maudit acquiesça silencieusement une fois chose faite, tirant d’un tiroir un long fusil scié qu’il alla déposer sur une table, à l’autre bout de la pièce. L’eau, quant à elle, ne tarda pas à bouillir. Aussitôt, Requiem se chargea d’agrémenter le tout de quelques feuilles de thé justement dosées, laissant l’arôme riche gagner la pièce. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’il dressa dans la beauté de l’art une table pour deux personnes : Deux tasses, une petite boîte de gâteaux, ainsi que deux serviettes respectives. Il ne fallut guère attendre pour voir les deux récipients remplis de la délicate infusion qui parfumait l’air. Ne se privant de sa propre tasse de thé, Requiem retourna finalement à l’étage. Alors que dix sept heure approchait, deux silhouettes lointaines se profilaient en suivant le court du temps, gagnant le bar délabré sur lequel courraient quelques lugubre rumeurs…

    « Ce lieu à l’air désert… »

    Les échos de voix parvenaient à l’étage, et un fin sourire se dessina aux lèvres délicates du Maudit, qui sirotait avec patience son thé. Lorsque les bruits de pas s’approchèrent dangereusement des escaliers, le jeu pouvait enfin commencer.

    Se glissant comme un chat sur les marches grinçantes, ses hôtes ne perçurent pas la moindre trace de sa présence. Au loin, dix sept heures sonnaient enfin. Avançant alors d’un naturel déconcertant dans la pièce, Requiem envoya sans guère d’attention sa canne cueillir le nez d’un premier homme qui semblait relativement âgé. Affichant aussitôt un sourire chaleureux à l’adresse de ses hôtes, le Maudit leur tendit les bras d’un geste brusque, sa canne s’écrasant cette fois ci dans la mâchoire du vieillard tout juste relevé. Oubliant le hoquet de surprise et de douleur du centenaire, Requiem envoya d’un mouvement tout aussi leste l’outil de ses méfaits dans le genou du second homme, qui s’avéra beaucoup plus jeune. Sans tenir compte du thé renversé par ses minauderies, Effray termina avec fougue sa propre tasse qu’il repoussa avec négligence sur le bar poussiéreux. Sortit de nulle part, Requiem braqua alors avec entrain un long révolver en direction de la jambe du vieillard, qu’il cribla joyeusement de trois balles aussi longues que larges. Rengainant l’arme comme il l’avait sortit, un franc sourire étreignit le visage de notre cher Maudit, qui désigna la table dressé de sa canne, dont l’embout argenté avait viré au pourpre.

    « Vous prendrez bien une tasse de thé !


Dernière édition par Requiem le 19/6/2011, 20:42, édité 1 fois
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Théodore Fiddle

Théodore Fiddle


Messages : 57

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MessageSujet: Re: "Such a delicious Sin. Right ? [Clos]   "Such a delicious Sin. Right ? [Clos] Empty22/12/2010, 01:29

Dans la pénombre glacial des forêts environnant la ville Maudite, deux silhouettes s'avançaient à corps perdu en quête d'un abris. Et pour cause, une pluie des plus insoutenable avait commencé à s'abattre depuis plusieurs heures déjà. Mais qui pouvait bien être ces deux inconnus croulant sous les lourdes larmes qu'émettait le ciel grisâtre d'une après midi si macabre ? Dégageant d'un geste brutal et inconvenant une mèche des cheveux lui masquant la vue, John Lynch se contentait de suivre son acolyte à travers la boue et autre débarras de mère nature. Relevant son chapeau dégoulinant, l'enquêteur Henry Jesper ne cessait de scruter l'horizon enquête d'un logis ou autre débarras portant le même nom. Mais alors que nos deux comparses continuaient leur route sans le moindre échange, quelqu'un semblait être entrains de les observer. Ou plutôt...quelque chose. Un brouillard des plus sinistre pris place sans même que les deux compères n'ait le temps de s'en apercevoir. De grands yeux aux couleurs multiples s'y glissèrent avec malice l'un après l'autre, les épiant sans gêne sans une once de discrétion. Et pour cause, comment de simples mortels auraient ils pu s'apercevoir d'une présence aussi peu... commune ? Des voix commencèrent à s'immiscer dans leur tête, des voix d'une atroce cruauté. Leurs souvenirs les plus effroyables se retrouvèrent ravivés, presque...animés par leur souffrance internes. Tandis que l'ancien prêtre tentait vainement de lutter contre de telles visions, Henry Jesper assista une nouvelle fois au carnage de sa progéniture et de sa dulcinée. Son impuissance était sa faiblesse, son désir de vengeance, sa raison de vivre. Face à la vision du monstre sanguinaire qui avait massacré avec indifférence les deux femmes de sa vie, le pauvre homme se retrouva à la fois au prise avec la fureur et le désespoir. Une larme s'extirpa de sa pupille, tandis que John tentait vainement de ramener le malheureux à la raison. Trainant sa carcasse au delà de la forêt, le duo s'écroula dans une flaque de gadoue. Relevant le vieil homme au pris de ses dernières forces restantes, le dit prêtre continua la route jusqu'à une petite cabane isolée. Frappant et hurlant à la porte comme un véritable rustre, notre homme observa d'un peu plus près les alentours d'un tel endroit. Des citrouilles décharnées faisait office de décoration pour le potager, tandis que quelques arbres défraichis encerclaient la maison.

Un vieil homme, les joues creusées, le teint grisâtre, leur ouvrit la porte. Deux petits yeux rond surélevaient son nez crochu, tandis qu'il grattait la tache rougeâtre dissimulée sous sa joue, semblable à la couleur du vin. Sans un mot, il les fit entrer, avant de refermer sa porte à triple tour. Il fit signe à John s'installer son compagnon sur ce qui semblait être un fauteuil, du moins pas au premier coup d'œil. Alors que l'ancien prêtre secouait l'enquêteur du mieux qu'il lui était donné, le vieil homme s'éclipsa sans un bruit, en quête de trouver on ne sait quoi dans sa cave. Au bout de quelques minutes, Henry semblait enfin reprendre connaissance. La vieil homme commença par interroger son compagnon de route, qui le rassura aussitôt en affirmant qu'ils se trouvaient en sécurité à présent, loin de cette chose et des atrocités qu'elle leur avait infligé. L'hôte de ce lieu s'avérant être introuvable, John partit en quête d'un remède afin d'abaisser la fièvre du détective, farfouillant dans les recoins de la cuisine. Et quelle surprise n'eut il pas en entrant dans le cellier. Des amas de chaire humaine à l'odeur pestilentielle remplissaient la pièce, des tripes encore fraiches recouvrant une petite table dans la fond de la pièce. Deux crânes étaient encore entreposés au bas de celle ci, ne laissant pas le moindre doute quant à la provenance de telles atrocités. Mais alors que notre protagoniste refermait l'entre de pareil spectacle, le vieil homme se jeta sur lui avec une profonde rage. Pris de surprise, les deux assaillants se retrouvèrent sur le sol, chacun se débattant du mieux qu'il pouvait. Le cannibale se mit alors à mordre le bras droit du prêtre, qui poussa un hurlement de douleur avant d'extirper la mâchoire saignante de son opposant et de lui asséner un violent coup de pied dans les côtes. Celui ci se cogna la tête contre un meuble, avant d'exprimer un long sourire carnassier. Cependant, à peine avait il eut le temps de se relever qu'un coup de feu retentit dans sa demeure, une balle allant se loger dans son crâne décharné. Henry, n'étant autre que l'auteur de cette tuerie sans remords, rangea son revolver pour ensuite tendre un main amicale à son acolyte.


<< - Décidément...cet endroit est tellement lugubre et mal famé que certains sont obligés de manger leurs semblables pour survivre...Nous avons bien fait de venir, nous devons faire le ménage dans cette fameuse ville responsable d'un tel cauchemars.

- Hé Ho, tu m'as juste engagé pour tuer ce foutu cinglé que tu traques depuis des années, je suis pas là pour jouer les justiciers.

- Mais on ne peu pas laisser les gens vivres dans de telles conditions, tu as vu de tes propres yeux ce à quoi ils sont réduits !

- Ca c'est pas mon problème, si tu veux que j'aille crever pour sauver les inconscients qui s'obstinent à rester dans un trou pareil, va falloir revoir mes tarifs. Déclara t-il tout en allumant un cigare fraichement extirpé de sa boîte personnelle

- Tch, ton sens de la moral me désole. Bien, sortons, la pluie semble s'être arrêtée.

- Pour un temps...
>>

Les deux comparses trouvèrent deux carabines en fouillant d'un peu plus près l'abri, ainsi qu'un bâton de dynamite que Henry prit la charge de transporter avec lui. Paré au pire, ils continuèrent leur chemin en s'engouffrant toujours plus dans la forêt macabre qui leur tendait les bras. Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans ce qui semblait être un ancien bar, les deux compères y pénétrèrent sans une once d'hésitation. C'est alors qu'un mal inexprimable les gagna, une sorte d'inconfort mêlée à de la crainte. Ils inspectèrent rapidement les lieux, n'y trouvant aucune menace apparente. Dans de telles conditions, quel mal y aurait il à s'accorder une pause ? Voilà maintenant des heures qu'ils marchaient à en perdre haleine, sans nulle idée de où il se rendait. Par ailleurs, ils n'étaient pas encore complètement remis de leurs émotions passés. Posant innocemment sa carabine sur le comptoir, Henry déclara d'un ton rassuré tout en démêlant son nœud de cravate :

<< - Ce lieu à l’air désert… >>

John profita alors d'une cigarette bien méritée afin de s'évacuer l'esprit. L'enquêteur marmonna quelques mots dans sa barbe avant de faire un léger tour de la pièce, imaginant dans son esprit farfelue quel pouvait bien être le passé d'un tel endroit. Mais alors qu'il se perdait dans ses idées toutes plus invraisemblables les unes que les autres, une vive douleur vint à le ramener dans le vrai monde avant qu'il ne s'écroule sur le plancher dans un élan de surprise sans pareil. Tentant de se remettre debout en puisant dans ses ressources naturelles, il se retrouva une nouvelle fois le souffle coupé et le visage recouvert d'hématomes. Mais alors que John tenta de venir à son secours, il se retrouva aussitôt genoux à terre. Or, il lui fallut moins d'une seconde pour se relever brusquement en renversant la table dans son élan et par conséquent la tasse de thé qui s'y trouvait. Le thé...détail ô combien opportun auquel ils n'avaient tous deux prêtés aucune attention. Pourtant, il aurait suffit de mesurer sa température pour comprendre qu'ils étaient loin d'être seuls. Et pour cause, face à eux se trouvait un jeune homme à la carrure certes imposante mais tout aussi gracieuse néanmoins. Or, lorsqu'il extirpa d'on ne sait où un revolver pour le moins respectable, la situation tourna rapidement au désastre. Ni une ni deux, Henry vit sa jambe se faire sertir de 3 balles. Il poussa un long gémissement de douleur avant de s'effondrer tête en première sur le planché. C'est alors que le mystérieux assaillant les invita à...prendre le thé ? Décidément, ce bien étrange personnage ne manquait certainement pas d'humour, au point d'arracher un rictus de colère à notre ancien prêtre. Vexé de s'être fait piéger de la sorte par on ne sait qui, il tira par trois fois en direction de l'inconnu, sans succès. Balayant la table investit de la dernière tasse de thé restante, l'endroit se transforma bien vite en un champ de bataille. Sa carabine manquant rapidement de munitions, sa main vint encercler son pistolet dont il vida le chargeur quelques secondes durant. Mais alors qu'il se plaça à couvert derrière l'une des dernières tables afin de recharger son arme, l'ennemi réduisit sa couverture en miette, propulsant également son revolver à l'autre bout de la pièce. Parvenant in-extremis à asséner un violent uppercut à l'ennemi, John profita des quelques rares secondes de répit qui lui étaient donné et se précipita vers le comptoir afin de s'emparer de la seconde carabine laissée par son coéquipier. Mais en vain, car il reçut au passage un violent choc à la tête qui lui valut de s'écrouler dans une position des plus déconcertante. De son côté, Henry avait dors et déjà rejoins le monde du rêve, la douleur s'étant emparée de sa lucidité.

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Requiem
Sombre Pantin
Requiem


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MessageSujet: Re: "Such a delicious Sin. Right ? [Clos]   "Such a delicious Sin. Right ? [Clos] Empty21/5/2011, 18:30

    Les lueurs dansantes animant les branches dansaient sur son visage, dépeignant le rictus malveillant qui avait remplacé son sourire factice. Au vu d’un jeu si médiocre, il ne pouvait plus que mettre un terme à cette pièce décevante. L’un déjà plongé dans les vapeurs doucereuses de Morphée, ce fut vers le second que se leva la gueule béante du canon poli faisant office d’épée de justice. Transpercer son cœur ne serait guère plus compliqué que de cribler son corps de balles. Pourtant, les sourcils du Maudit se froncèrent, et ce ne fut non pas une détonation qui retentie, mais un pan du mur qui s’effondra sur le condamné. Un gant de cuir noir vint le cueillir au visage aussi certainement qu’une lame, l’envoyant rouler dans les fûts longeant le mur. Ce fut une silhouette étrangement juvénile qui s’extirpa des planches éventrées. Des boucles blondes ondulaient autour de sa peau pâle, son regard d’améthyste fixant sans émotion apparente le corps courbé de l’homme aux cheveux longs. L’impitoyable furie s’avança, s’emparant d’une planche estropiée de sa main droite. Les lourdes semelles de ses lourdes bottes battaient la poussière à chacun de ses pas, rendant bien plus instoppable sa terrible avancée. Lentement, sa main libre se referma autour des longs cheveux d’ébène de sa victime, dont elle extirpa le visage de la poussière. Ses pupilles aux lueurs fantomatiques se plantèrent dans les prunelles de l’homme, transperçant chaire et âme pour découvrir son essence. Pourtant, aussi déconcertante puisse être son apparition, elle ne lui laissa pas une seule seconde de répit.
    Sans prévenir, la large planche de bois vint se fracasser contre la mâchoire du jeune homme.

    « Tu pourrais frapper avant d’entrer.

    Interloquée, la demoiselle sembla sortir de sa transe. Ses larges iris se posèrent sur la silhouette d’Effray, qui, à l’autre bout de la pièce, avait prit place sur le corps inerte du premier des deux intrus. Ils se toisèrent ainsi un instant, redécouvrant l’un dans l’autre l’âme damnée et pourtant complice qu’ils contemplaient. D’un geste, Requiem retira son chapeau et entrouvrit son costume dont les pans ondulant descendaient le long de son torse. Marisa, elle épousseta son jean froissé, ajusta sa veste noircie, et s’inclina dans une légère courbette. Un franc sourire fendit le visage du Maudit.

    « C’est ce que je fais.

    Penchant la tête dans un sourire radieux, elle sembla un instant une enfant innocente et pleine d’amour. Pour sa part, Requiem entreprit d’extirper une de ses armes de sa poche, l’envoyant sans plus de mots à sa jeune sœur qui s’en saisit. Le métal froid du pistolet luisait d’un éclat réconfortant, et Marisa ne prit pas la peine de prendre compte de la position de son adversaire pour lui décocher un coup de cross au visage. Le chargeur tinta au sol, les balles s’éparpillant dans le bar dans un roulement lourd. Observant sa sœur d’un œil, le Maudit se pencha vers sa première victime, son regard brûlant scrutant la moindre des expressions de l’homme à l’agonie, ses lèvres charnues posées à l’orée de ses oreilles pour mieux se délecter de l’effroi de son existence.

    « N’est-il pas audacieux que de déranger un monstre dans son antre ? Pourtant, je me ferais une joie de me repaître de vous et de votre associé…

    A l’instant, même, Marisa s’acharnait à décrocher coup sur coup de la pointe de son révolver, visant tantôt le foie, tantôt la mâchoire déjà touchée. Les choses prenaient peu à peu une tournure désastreuse, alors que le sourire d’Effray ne cessait de croître.
    La famille Nightless était enfin réunie.
    Aussi, pour célébrer telle engeance, Marisa gagna-t-elle les bras de son frère pour mieux sentir la chaleur de son corps damné. Déposant son front contre ses vêtements somptueux, elle se laissa aller à une étreinte sincère, ses paupières masquant ses yeux éclatant. Alors que l'héritier de la famille accorda à sa victime bedonnante sa dernière balle, l'unique témoin de la scène n'attendit pas plus belle occasion pour quitter les lieux. Laissant une évidente piste rouge piste rouge derrière son passage, Requiem n'en tenu rigueur, accordant à sa soeur quelques pas frivoles d'une danse improvisées dans les entrailles fraiches de l'Homme qui avait eut l'audace de le défier.

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