Proche de la folie... [PV: Requiem|Libre]

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23h26…

Une belle nuit d’été… Quoique, étions-nous vraiment en été ? Pour être honnête notre maudit avait depuis un certain temps perdu cette notion justement qu’est le temps… Le jour, la nuit, les saisons, l’hiver, l’automne, le printemps et l’été, il ne savait même plus dans quel ordre les placés… Enfin, évitons de longues pensées puériles pour les classer dans l’ordre, ceci serait sans doute une perte de temps inutile pour Virgith… Donc, cette nuit était peut être une belle nuit d’été, en tout cas, cela changeait… La journée qui l’avait précéder fut ensoleillé tout de même, ce qui chauffa grandement les trottoirs, marché à pied nu là-dessus était synonyme de brulure, mais pourquoi se balader à pied nu ? C’était une simple envie du maudit… Et la fraicheur de la nuit qui soulageait la pierre offrit aux trottoirs une température idéale pour Virgith.

Mais l’heure n’était pas à sa… Virgith étant bien plus nocturne qu’autre chose, se fut pour lui l’heure du dîner… Dans une ruelle, il ne dînait pas seul… Mais c’était un peu contre sa volonté, un autre maudit ayant décidé de le suivre sans aucune raison particulière non plus… Oui, certains maudits étaient étranges, un peu comme Virgith… Mais de plus, ce maudit était trop bavard… Blablabla, se raffut devint trop absurde, et fatiguant… Mais le maudit continua de manger sa brochette en silence.

Mais comment avaient ils réussi à faire des brochettes ? Un feu dans une poubelle… Simple n’est-ce pas ? Oui, de toute évidence… Il suffisait d’une bouteille d’alcool et d’allumette voler… et une poubelle pleine évidement, et après, la nourriture à cuir… Simple, mais toujours utile pour se nourrir, malgré que Virgith n’en ressentait que rarement le besoin… Le silence persistait du côté de notre maudit, tandis que pour l’autre, c’était un vacarme infernal… Virgith jeta la brochette à moitié entamer et roula une cigarette, il avait assez mangé…

23h38…

Le sang coula sur la main du maudit… Sa lame plantée en plein ventre de son compagnon… Quoique, un compagnon non désiré n’était pas ce qu’on pouvait appeler un compagnon n’est ce pas ? Mais peut importe, après tout, il avait peut d’importance à ses yeux… Un de plus ou un de moins, qu’est ce que cela apporte ? Pas grand-chose, voir rien… Surtout les maudits, ils n’avaient pas leur place dans ce monde, ce n’étaient que des poupées, Virgith en était conscient, mais la conscience ne fait pas ressentir d’émotions… Il murmura :

« Je n’aime pas les gens trop bavard… »

Désormais, le silence régnait… Notre maudit parvint à entendre les derniers cliquetis de l’horloge du second maudit… Son intérêt se porta vers la nature du bruit… Mmh, il n’avait jamais fait attention à quoi ressemblait une horloge… Mmmh, il leva sa lame, et rajouta :

« Si tu me laissait voir à quoi ressemble ton horloge… »

Il lui ouvrit le torse pour en extirper l’objet de ses convoitises… Une horloge, ce qui remplaçait le cœur de chaque maudit… Mais, où allait le cœur de l’être à qui on plaçait cette horloge ? Un bien grand mystère… Cela commença à l’intriguer… Peut être le saura t’il un jour… Peut être. Il rangea sa lame… Une lame de fortune qu’il avait trouvée par hasard dans une ruelle… Il se releva… Ses mains étaient tachées de sang, comme ses manches… Il sorti de la ruelle sans faire attention au peu de personnes le dévisageant qui trainaient…

23h59…

Le voilà désormais que notre cher maudit se retrouva devant un moulin… étrange endroit… Ah oui, Virgith tenait toujours en main son trophée, l’horloge qu’il avait arraché de la poitrine du maudit… Il senti de forte présence près de ce moulin… Serais-ce des fantômes ? Cela semblait tout à fait être le cas… Il entra dans ses lieux… L’odeur de la mort lui prit au nez et aussi celle du sang… Sur le plancher, quelques taches de sang… Il semblait qu’il eut un mort qui avait rejoins cet endroit il y a peu quoique… Pas de cadavre, étrange, alors un blesser ayant fuit… Pourtant, vu la quantité de sang… et fut comment le bois avait absorbé la mixture, cela devait remonter à un peu moins de 48 heures… Il s’enfonça un peu plus dans le moulin, jusque dans la cave même, avant qu’il ne pénètre dedans, aucune présence d’esprit se fit sentir, pourtant, il en était sur… Cet endroit en était chargé…

Il descendit les marches… Etrange, à chaque pas le visage d’une personne apparaissait… Des personnes qui semblaient toutes mortes… Jusqu’en bas où il fit face à un de ses vieux fantômes du passé… Le terme était vraiment bien approprier… Elle était morte… De sa main… Son horloge lui fit soudainement souffrir, il tomba à genoux et lâcha son trophée qui roula un peu plus loin… Il murmura :

« Toi… Pourtant, ce n’est pas ici que tu es morte… Vitalie… »

Cette douleur… Ce sentiment… Non ! Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas ressenti… L’horloge allait de nouveau se dérégler… Voici donc le prit de l’horloge, que cet émotion devienne un crime… La douleur devenait insupportable dans ce silence de mort que le hurlement de douleur de Virgith déchira… Puis à nouveau le silence, et soudainement… Un cliquetis qu’il connaissait bien, l’illusion se dissipa d’un coup. Virgith, toujours à genoux, chercha l’origine de ce bruit, il se tourna d’abord vers son trophée, il se releva et l’attrapa… Non, cette horloge ne faisait plus aucun bruit… Alors, une autre personne était ici… Il s’immobilisa, et observa les alentours en silence… La personne s’approchait… Un autre maudit…

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Pas un souffle. Seul l’enivrant tintement de son horloge trahissait sa présence, résonnant dans le moulin comme aurait résonné la faux de la Mort grattant les planches de bois terni. Un éclat fluide et régulier, dont chaque mouvement garantissait la perpétuité de l’irrésistible mélodie qui rythmait son existence. C’était un impalpable concerto, aussi insaisissable que l’était sa présence en ces lieux.
Aussi, seul le craquement du bois vieillit dans le dos de l’innocent maudit vint rompre cette étrange mélodie. Cependant, il était déjà trop tard. Dans un souffle, la gueule d’acier d’un révolver vint se poser sur la tempe du maudit, tombé par erreur dans le fleuve des damnés. Le souffle chaud et langoureux du mystérieux arrivant vint se poser sur la nuque blême du maudit prit dans ses filets, comme la morsure chaude d’un prédateur marquant au fer rouge sa proie captive. Un long sourire déformait le visage de Requiem, lui donnait l’allure des sinistres citrouilles d’Octobre. Aussi, tapis dans le dos de son prisonnier, le lugubre épouvantail laissa-t-il sa langue caressa le pavillon de l’oreille qui lui était tendu, ses lèvres charnues effleurant cette peau frémissante alors que sa voix suave venait titiller ses tympans.

« Tic… Tac… Tu peux l’entendre, n’est-ce pas ? A chaque seconde qui passe, tes aiguilles ralentissent…

La caresse froide de l’acier dévala la joue de son délicieux pantin, venant se loger sous sa mâchoire. La pression menaçante du métal sur sa chaire jugée un avertissement suffisant, la main gantée d’Effray dévala le corps de sa poupée de chaire, glissant sous ses vêtements pour venir effleurer l’horloge juchée dans son torse. L’irrésistible mélodie d’une vie illusoire…

« Le temps viendra à manquer à celui qui s’approche des esprits sans y être préparé…

Reculant finalement de quelques pas, Requiem jugea d’un œil l’homme qu’il venait de découvrir. Son arme toujours brandie en direction de son visage, il tourna autour de cette présence étrangère jusqu’à en découvrir les traits singuliers. Passant néanmoins outre l’apparence de son interlocuteur, Requiem franchit au fil de ses pas l’éclat vacillant d’un rayon de lune filtrant au travers des planches gondolées. Sa chevelure argentée tombait sur sa nuque, se mariant à ravir avec le costume en queue de pie qui dansait autour de son corps, se terminant par une paire de gant immaculé.

« Nombreux maudits perdent leur chemin et errent sans avenir aux travers des ruelles désertes, siffla-t-il en le défiant du regard, l’acier de son arme luisant dans un rayon de lune. Puis-je espérer être tombé sur un être censé, ou es-tu toi aussi l’un de ceux qui, sans avenir ni existence, n’ont d’autre essence que celle d’un fantôme ?

Les deux horloges tintaient l’une après l’autre d’un rythme changeant.
Les iris verrons de Requiem n’avait pas quittées ceux du second maudit.

« Que faites-vous donc ici, Monseigneur ?

Spoiler:

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Étrange personnage… Oui, n’est ce pas ? Quelle idée de la menacer avec un revolver ? Pourtant, un maudit n’était il pas censé ressentir aucune émotion ? Tant de question inutile… Sous la menace de l’acier glacé, notre cher maudit perçu mieux les cliquetis de l’horloge de son compagnon maudit… Un cliquetis bien étrange… Non, l’arrogance, la fierté résonnait dans ce petit bruit… Tic, tac, tic, tac… Un grincement d’émotion…
Il senti alors les fantômes se rassemblé autour d’eux… Pensaient ils vraiment qu’un de ces deux êtres allait les rejoindre ? Non, futilité… Il senti le métal glacier se déplacer sur son visage, il ne frémit pas… Malgré que l’ombre de la mort se dessinait devant lui… Il la connaissait trop bon… La mort, il l’avait vue tant de fois, il l’avait vécut tant de fois… La peur était une émotion qu’il avait bannit bien avant de devenir ce qu’il est… Le fou… Il senti alors une main glissé sur son torse… Il murmura :

« Mortem Vivea… »

Du latin… Une morte vie… Pensait-il pouvoir lui donner des leçons ?... Son horloge ralentissait aussi, le grincement de sa prochaine folie résonnait telle une désharmonie dans ses oreilles… La folie l’attendait, se fierté le perdra… Quoique, notre maudit n’était pas beaucoup mieux, ses dernières paroles n’avaient pas eu le moindre sens… N’essayer pas de comprendre…

« Votre orgueil… Votre fierté… Ceci vous perdras. Ce sont des émotions, et les émotions nous sont interdites. Ton horloge grince »

Le second maudit continua de pointer le revolver vers notre cher Virgith avec un air de défis… Le maudit ne réagit pas à la menace armé, il continua :

« Ce qui vous as amené ici… Ne serais-ce pas le sang qui a coulé ? »

Il se retourna sans faire plus attention à l’autre maudit, il s’approcha de ce qui semblait être un vieux piano… Mmmh, que faisait-il là ici ? Peut d’importance… Il souffla dessus, et appuya sur une note, comme pour voir si les cordes étaient intactes, et commença à jouer un air de piano inconnu aux oreilles de tous… Évidemment, puisque c’était lui qui l’avait écrit….

« Le saviez vous ? Nous maudit, nous sommes les pièces d’un échiquier géant… Celui de la vie, nous la défions avec le temps à notre côté… Mais moi, je ne suis pas un vulgaire pion qui erre sans but en attendant la mort… Non, je suis un fou, et mon but est de divertir la reine. »

Il continua de jouer… Ses dernières paroles pouvaient sans doute n’avoir ni queue ni tête, pourtant… Il ne fit que répondre à ses questions… Soudainement, il s’arrêta de jouer et se retourna vers l’autre maudit le sourire aux lèvres.

« Et vous mon cher, qui êtes vous sur l’échiquier ? »

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« Serais-tu un de ces bâtards haletants dans les rues, à la recherche d’une jambe où frotter ton museau ? Tu n’es qu’une âme vide et dénudée de tout parmi tant d’autre. Contrairement à toi et tout les autres pions qui battent la queue pour amadouer une tragédie qu’ils n’estiment pas en mesure de sa vérité, moi, je suis celui qui joue ; et pas une pièce de porcelaine si facile à briser.

« Ce sont les mots d’un être qui n’a plus d’existence. En cela, tu n’es qu’une poupée de chiffon bonne à brûler.

« Je t’offrirais avec joie ma prochaine danse, si nous venions à nouveau à nous rencontrer. Sur ceux, Sir Vivea.

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Virgith garda le silence un instant… Pourquoi tant de paroles inutile à travers les mots de cet inconnu aux yeux verrons, certes, peut être n’avait il aucune logique en lui… Mais qui était apte de juger ? Sans doute pas l’être qui se tenait en face de lui… Arrogance, futilité, voilà ce qui se tenait en face de lui… Prétendre être le joueur ? Alors que son horloge sombrait ? Tic tac, tic crouik tac… Tiens, tiens, quel était ce bruit ? Celui de la folie ? Non, celui du roi qui est menacé par un cavalier… Rien d’autre, une futilité en plus ou en moins, qu’est ce que cela change ? Un maudit qui c’est trouvé une raison de « vivre » cela était une chose stupide… Croire qu’un maudit peut vivre, et puis quoi encore ? Pourtant, l’être au regard bicolore en semblait convaincu, à travers ses paroles… Et qu’avait-il d’autre à dire ? Il se croyait supérieur à tout être… Mais le savait-il ? Une fois que tu n’as plus de cœur, es tu encore au moins vivant ? Non, tu es mort, logique au fond, alors, qu’est ce qu’un maudit ? Justement, voilà toute la question, un maudit n’est rien, un maudit n’est pas un être de ce monde, un maudit est en dessous de tout, et à la fois au dessus, au milieu, un maudit n’existe pas… Oui, les maudits étaient des êtres issus du néant… Alors, comment pouvait-il se croire supérieur à toute chose sur ce monde ? Arrogant, était il, il était arrogant…

Il erra un court moment, leva son arme, et tira sur le piano… Virgith se contenta d’écouter l’hurlement de l’instrument lorsque la balle le traversa… Il ne put s’empêcher de grimacer lorsqu’il entendu les cordes sauté… Il n’entendit même que sa… A quoi bon parler à un homme sourd ? Ah non, ce n’était même pas un homme… Ce n’était qu’un maudit comme les autres… Un être fait de vide, une enveloppe qui n’attend que la fin de son horloge, une âme damné par un être encore pire que le diable… Tandis que l’inconnu montait les escaliers de la cave, les faisant grincer, il murmura simplement :

« Ton arrogance… De sa faute, tu es déjà perdu… »

Peut avant que son ancien interlocuteur sorte, l’ombre de la mort se présenta auprès de notre cher maudit… Et oui, il semblerait que ce soit l’heure de la chasse, non ? Après tout, c’était le prix à payer… Toutes les victimes du maudit revenaient à la mort, et comme tous le savent, la mort à un appétit infernal… Surtout pour notre cher Virgith… Le croire sans but ? C’était une erreur de la part du second maudit… Car il était un envoyé de la mort, enfin, cela était un bien grand mot… Mais pour exister, le mot est encore un peu fort, il devait tuer… Au risque que madame la faucheuse ne prennent son horloge en souvenir… Triste destinée… Il ne devait pas être le seul dans le cas… Mais il fut sans doute le seul maudit à être passé devant le diable en personne… Magie noire… Il en avait encore des bases d’après ses souvenirs… Comment réagir face à sa ? Il se contenta de se lever en silence… Il monta marche par marche, et s’arrêta une fois au rez-de chaussé… Le maudit était il encore là, où étais-ce quelqu’un d’autre ? Il soupira, et se contenta de dire d’une voix forte mais neutre :

« Esprit es tu là ? Dévoile ton identité au plus vite, c’est l’heure de la chasse ! »

Il resta un court moment à attendre… Y avait-il quelqu’un ? Possible, il sorti un vieux couteau… Cette lame était spéciale, c’était son Anathamé… C’était avec sa qu’il canalisait ses forces lorsqu’il pratiquait ses rituels, aujourd’hui, elle ne lui servait que d’ « ôte-vie »… Triste destin au final…