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 Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]

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Théodore Fiddle

Théodore Fiddle


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MessageSujet: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty14/10/2009, 21:48

Toc * Toc * Toc


Couché sur la table, le visage replié entre les quelques pages d'un roman, le vieil homme se réveil. Ses mains grasses et crochus viennent à se frotter vivement contre deux yeux humides et fatigués. L'homme ne bouge pas, recherchant du regard si il y a quelqu'un à proximités. Aurait il rêvé ? Non, pas ce bruit là, ça il n'aurait pu l'imaginer. Même en cauchemar, vivre ce moment leur était interdit. Tout devait être vrai, absolument tout. Et pourtant, le vieillard reposa son crâne aux cheveux dégarnis sur le bois sec et rugueux. Bien vite, le sommeil reprit sincèrement le dessus, offrant ne serai-ce qu'une infime seconde de tranquillité à ce pauvre homme du troisième âge. Il contempla une dernière fois son petit foyer certes peu soigné, mais où il faut tout de même bon vivre. Enfin, il se rendormi avec un léger sourire aux lèvres, dans un repos bien mérité.

Toc * Toc * Toc


La panique prend place. Il n'a donc pas rêvé. Précipitamment, le vieil homme se lève en laissant chuter sa chaise, ainsi que sa chaire. Il a mal, mais n'a pas le temps de s'apitoyer. Il doit faire vite. Très vite. Malgré son corps usé, il gravit les escaliers à une vitesse prodigieuse. Se tordant à plusieurs reprises la cheville droite, rien ne semble stopper son élan. De ses mains tremblantes, il ouvre une large armoire en fer. De ces mêmes mains, il brandit un fusil probablement aussi âgé que son propriétaire. A peine a t'il son arme en main qu'il se précipite tout droit vers les marches, sur lesquels il vint faire une chute brutale. Sa carcasse s'écroule contre le sol, son crâne saigne. Mais la peur le relève aussitôt, telle un marionnettiste agitant son pantin. Jusqu'à ce que, une toute dernière fois, le bruit fatal ne retentisse à la porte.

Toc * Toc * Toc


Quelques gouttes viennent à perler sur le front du vieillard. Quant à son visage aux traits marqués et aux cernes macabres, la peur de mourir s'est dessinée. Il tremble, ses dents claquent. Ses yeux horrifiés ne quittent pas la porte. Pourtant, rien ne bouge, tout reste figé, exactement comme si le temps avait décidé d'achever là son rôle. Lentement, très lentement, un immense voile noir prend pose à l'arrière du vieil homme. L'index de celui ci s'installe sur la gâchette, suivit d'un pas vers l'avant. Hors, juste derrière, cette ô combien mystérieuse cape noire s'avance, lentement, très lentement. Une main griffue faite d''acier surgit, posant délicatement son emprise sur l'épaule droite de notre retraité. Sans comprendre les faits, il lâche son arme, genoux à terre. Il pâlit. Sa respiration va jusqu'à se stopper. Sa vue se trouble, la vie s'échappe, ne devenant plus qu'un vague souvenir. Sa carcasse chute au sol, les yeux encore grands ouverts. La créature lève le camp. Elle a obtenue son bien.

~~

6 jours plus tard, la nouvelle était étrangement parvenue jusqu'aux oreilles d'un journaliste. Plongée dans sa lecture, la petite Susan lisait avec attention le journal qu'elle tenait entre ses petites mains pourtant incorporelles. Malgré son statut de non vivante, elle avait la capacité de prendre et maintenir les matières solides, quand bon lui semblait. Ses yeux d'ectoplasme ne cessaient de filer entre les lignes, dévorant à pleine bouche la lecture qui semblait captivante à souhait. De son coté, Théodore s'avérait être confortablement assit sur la chaise de son bureau, les pieds étalés sur la table. La lecture était aussi son passe temps, mais il contemplait une toute autre écriture. Les écrits de son Maitre, le vaste journal que celui ci lui avait légué lors de son départ pour l'Angleterre. Plus la lecture avançait, plus le désir brûlant d'en apprendre d'avantage sur la construction "des horloges de vie", comme les nommaient son maitre, naissait chez notre si mystérieux vampire. Un simple outil capable de remplacer un cœur tout entier...Cela dépassait tout simplement l'entendement. Remarque faite, l'existence même de Canine était surnaturelle. Sans prévenir, la jeune et capricieuse petite Fantôme entra dans la pièce dans un braqua effroyable. Claquant la porte, envoyant des feuilles à travers la pièce, elle semblait débordante d'énergie. Ce qui, malheureusement pour lui, n'était pas bien nouveau pour le chasseur. Pointant le journal face aux yeux rougeâtres de celui ci, la petite Susan s'exclama à voix haute.

-Hé hé hé ! Regardes un peu ce que j'ai trouvé là dedans Ni-Nine !

-...

-"Un inconnu a soudainement surgit dans notre charmante ville, hors dans un bien piteux état. Il a été transféré d'urgence à la clinique la plus proche, mais ils n'ont rien pu faire pour lui." Mais ! Ils ont eux le temps de lui soutirer des informations, et des sacrements intéressantes si tu vois ce que je veux dire !

-...*reprenant sa lecture*

-Tu n'es même pas curieux !? Eh bien je vais quand même te le dire, moi...Cet étranger, il prêtandait venir d'un village situé dans l'Etang, et qu'une créature terrible y rôde ! Il parait même qu'elle tue pleins de personnes, ça fait peur hein ?

-....et ?

-Et donc tu pourrais te rendre un peu utile et aller écrabouiller cette saleté ! Je suis certaine que c'est lier aux Maudits...tu sais, avec ce qui se passe, tous leur est lié maintenant ! Alors alors alors ?! Tu pourrais au moins répondre...Rooooh tu m'énerve quand tu t'y met ! Pfff...Répond, répond, répond !

La seconde qui suivit, tout s'enchaina rapidement. Canine se leva, balayant sa chaise violemment, claquant le livre d'un coup sec, il se dirigea sans plus attendre vers la sortie. Admirative, Susan lui fournit sur le champ son revolver de 13 kilos, outil qu'elle eut bien du mal à tenir entre ses petites mains frêles. Rattachant l'arme à sa ceinture, il s'empara par la suite de son katana sacrée, avant d'ouvrir la porte. La première rue à droite, puis la ruelle qui suivait. Sans comprendre, la petite fantôme tentait vainement de le suivre. Décidément, elle avait bel et bien brisée sa patience. Sans un mot, le vampire disparut. Sans un souffle, un bruit sourd prit place au beau milieu de la rue. Deux lumières jaillirent, frappant de plein fouet les yeux éblouies de la jeune garnement. Le monstre avança dans un bruit perçant, ravageant le sol sous son passage. Traversant l'énorme bolide, la petite non vivante fut surprise de constater Théodore au volant d'un tel engin. Les gens appelaient ça une "automobile". Grâce à sa bien aisance quant à l'argent, notre cher chasseur s'était accaparé l'un de ces bijoux. Sans décrocher un regard, il continua sa route. Susan, quant à elle, resta sans bouger, ébahit. Il ne mit que quelques minutes avant de remarquer qu'il l'avait lâchement abandonnée ici. Néanmoins...c'était amplement mérité. D'un air déboussolée, elle retourna en leur domicile. La soirée allait être bien longue...
Mais elle le serait encore plus pour Fiddle, qui continuait toujours sa route en voiture. La nuit était calme. Nulle étoile ne venait perturber le ciel devenu noir à souhait. Tandis que son véhicule ne cessait son périple, le chasseur prit en main sa monstre à gousset, qu'il ouvrit d'un mouvement de doigt basique. La montre indiquait 22h37. Une heure comme toutes les autres, à première vue. Hors, elle allait bientôt être un moment fatidique pour notre vampire.


<< Cela fait maintenant presque une heure que je roule. Cette route me semble sans fin. Quelle idée d'aller là haut... Mais par dessus tout, quelle idée d'avoir accepter de jouer à la nourrisse avec une telle enfant... Quoi qu'il en soit, l'étang semble se rapprocher peu à peu. Bien que je le qualifierais plus de Marais...Soit, quelque chose semble venir. Une longue cape noire, aux doigts d'aciers, se propulse à une vitesse ahurissante en ma direction. Je freine, l'automobile glisse. Le bolide s'emporte sur le coté, la chute devient inévitable. Les roues quittent le sol, l'engin et moi nous écrasons. L'impact est affreusement douloureux, bien que j'ai d'ors et déjà subis pire par le passé. L'engin est en pièce, il en va de même pour mon corps. Avec difficulté, je m'échappe des résidus mécaniques, constatant que mon bras gauche me fut non seulement arraché mais en plus de ça broyé dans l'incident. Je m'efforce de ne rien laisser paraitre, mais la douleur est réel. Et vive. Mon corps s'avance, je sens la cheville droite se fracturer. De nouveau, aucun signe de douleur ne s'évade de ma part. J'avance, qu'importe. Ce n'est qu'après plus d'une centaine de mètres, que je constate. Je constate qu'il me faut boire du sang. Rapidement. Mais encore, j'avance. J'aperçois finalement ce qui semble être l'étang. Pour tout dire, avec un léger dégout. Une odeur répugnante se dégagea, il ne fait pas bon vivre. Certes, j'aime les endroits sombres et emplis de brouillard tel que celui ci. Mais cet endroit, m'est tout sauf agréable. Mais finalement, les blessures ont raison de moi. Je dois faire une pause, ne serai-ce que pour laisser mon corps encaisser le choc tout récent. Une souche, rongée par le temps, en piteux état, se trouve là. Sans plus attendre, je m'y pose. Peu à peu, mes yeux s'enferment. Mes mains viennent enlacer ma figure tandis que mes bottes épousent la boue marquée sur le sol. Après deux minutes à patienter, j'écoute. Enfin une proie. Un claquement de porte, cela provient d'en face. Mes yeux ne me trompent pas. J'aperçois, collé à sa fenêtre, un jeune homme. Il est mince, petit, et ne semble pas au mieux de sa forme. Qu'importe, le sang est ma nécessitée. En quelques secondes, je me retrouve face à sa porte, envoyant valser celle ci à travers le hall d'entrée. Même si, cette pièce ressemblait plus à une cave qu'à une entrée. A genoux, je reconnais le jeune garçon. A peine me suis-je approché que je l'entend marmonner je ne sais quelle prière demandant de l'épargner. Hors, dieu ne fait pas partis dans mes amis. En admettant l'hypothèse que je puisse en avoir bien sûr. En deux trois mouvements, mes crocs se plantent violemment au fond de la gorge de ma victime, qui ose à peine hurler. Prit de peur, il ne se défend pas, et laisse sa vie filer. Mon repas terminé, je le laisse lentement chuter, son corps glissant jusqu'au sol. Comme à mon habitude, je crache la dernière goutte. Mais ce n'est pas assez. Ce sang était bien trop infecte et trop peu consistant pour me soigner. Du moins, pas complètement. Je n'ai pas une minute à perdre, d'autres proies m'attendent. Maintenant mon épaule déchiquetée de la main droite, je sors du domicile en boitant. Mais une odeur quelque peu familière semble rôder... >>

Spoiler:
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Alice Carwell
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty17/10/2009, 20:05

Alice était accoudée à sa fenêtre. Une horloge sonna 22h au loin. La noble soupira en secouant la tête. elle s'ennuyait à mourir et n'avait aucune envie d'aller se coucher. Après tout, elle était presque la reine de cette ville, alors pourquoi irait-elle se coucher ? Elle n'avait pas beaucoup dormi la nuit dernière, pourtant, elle était en forme. Elle était un peu effrayée de sa rencontre avec l'homme dans les rues et ne pouvait se demander si c'était Dieu qui la punissait. Certes, elle n'a jamais été très croyante, mais le fait de se faire boire le sang et d'entendre des paroles étranges susurrer à son oreille, celles promettant l'immortalité, l'avait un peu déboussollée. La noble recula de la fenêtre et la referma, avant de se tourner vers sa chambre. Celle-ci était très sombre. un lit à baldaquin, une commode, une coiffeuse avec un fauteuil devant et une bibliothèque. Les seuls signes comme quoi Alice était encore une adolescente étaient l'ours en peluche posé sur son oreiller et la boite de musique posée sur la commode. La jeune fille s'approcha de cette dernière et tourna légèrement le mécanisme. Des douce notes se mirent à voleter dans la pièce. La rousse resta un moment devant, les yeux perdus dans le vague avant de se détourner brusquement. Elle ouvrit la porte à la volée et descendit dans la cuisine. La servante et la cuisinière partageait un bol de soupe. Elle furent surprise de voir leur maîtresse débouler ainsi, habillée, alors qu'il était l'heure à laquelle une noble dame se devait d'être couchée. Alice claqua des doigts.

- Anaïs, je veux aller me promener.
- Mais madame, il est tard et par les temps qu'il court, il est dangereux de se promener la nuit.
- Peu m'importe. Allez prévenir Charles qu'il prépare les chevaux et le carrosse.

Elle repartit aussi brusquement qu'elle était arrivée et alla jeter une cape sur ses épaules. Ses yeux bleus glacés se fixèrent un moment sur la porte du bureau de son père. Ce dernier devait normalement y être, assommé par les médicaments. Alice haussa les épaules. Ce n'était pas son problème et son voeux le plus cher était qu'il meurt, pour pouvoir être à la tête de la fortune ainsi que de devenir maire par la force. Certes, 17 ans était très jeune, mais la jeune fille savait qu'on l'écouterait si elle s'imposait par la force. Elle sortit devant la grande maison et monta dans le carrosse. Sa famille avait bien une voiture, mais la noble préférait le bruit des sabots contre le sol que celui d'un moteur. Les servantes tentèrent encore une fois de la faire descendre, mais Alice leur lança un regard mauvais et le cocher fit claquer son fouet.
Ils arrivèrent environs une heure plus tard à l'étang quand Alice entendit un crac. Le carrosse s'arrêta et la jeune fille descendit. Le chauffeur, penaud, lui apprit qu'une roue était cassée. La jeune fille le somma de s'en occuper tandis qu'elle allait se dégourdir les jambes. Elle arriva bientôt en vue d'une maison. Elle se souvint alors qu'il y avait quelques maisons dans le coin. Le froid commençait à transpercer sa cape et elle avait froid. La proximité de l'étang n'aidait pas par son humidité. Elle vit une maison dont la porte était ouverte et elle vit un homme en sortir, se tenant l'épaule. Elle se rendit compte qu'il était blessé. Alice n'osait pas trop s'en approcher puis se dit que c'était toujours bon de se faire des alliés. De toutes façons, elle avait toujours une arme cachée sur elle au cas où. Elle se rapprocha d'un pas rapide de l'homme et posa une main délicate sur son bras.

- Avez-vous besoin de soin ?
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Théodore Fiddle

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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty18/10/2009, 21:25

<< Une brise, légère, mais glacée, se dressa sur mon chemin. Resserrant mes paupières l'une contre l'autre, mes pas ralentissent. J'aime à penser que ce froid serait dans la capacité d'achever mon corps fragile et ensanglanté. Hors, un fait n'est pas à exclure. Je ne suis plus humain. Ma carcasse, malgré tout faite de chaire, est prête à subir un sort pire qu'inimaginable pour se relever ensuite. Tel, est mon fardeau. La mort, m'est interdite. Mais à peine ai-je franchis quelques mètres supplémentaires, qu'une sensation à la fois désagréable et surprenante parvint à mon bras. Immédiatement, mes sens se placent en alerte. Mon immense regard rougeâtre s'ouvre en un quart de seconde, puis se tourne aussitôt en direction de cette chaleur corporelle. Une silhouette, svelte et relativement courte, se tiens à mes cotés, sa main appuyée contre mon bras. Sa voix, féminine et soignée, s'enveloppe à mes tympans. Besoin d'être soigné ? Elle ignore belle et bien qui se tiens là. Mon œil droit se rétracte quelque peu, un air de mépris s'y engage. D'un geste simple et non violant, mon bras rejette sa main en sa direction. Mes doigts effleurent alors lentement sa peau, le cuir de mon gant allant jusqu'à lui chatouiller le nez. Je recule d'un pas et hausse la voix. Nos regards, intensément fixes, se soudent. >>

-Ne me touche pas...

Canine n'hésita pas à défier du regard la jeune fille, qu'il ne reconnue pas immédiatement. Celle ci sembla d'ailleurs contrariée. Non pas qu'elle avait reconnue notre si délicat vampire. Mais il était légitime qu'un tel geste soit offensant. Etrangement, le regard habituellement froid et impassible du vampire se perdit. Ce visage, cette allure, ces yeux...La fille du Maire. Bien vite, son regard s'ajusta. Des yeux, désintéressés, glacials, mais sûrement pas agressifs. Certes, il ne ressentait presque plus aucune émotion. Mais le fait d'avoir été touché de la sorte lui avait déplus au plus haut point. Le fait même de fréquenter les humains commençait à devenir rude, alors si en plus il se devait d'échanger des contacts physiques...Glissant d'un geste vif son pouce contre la pointe de sa Canine, il continua de fixer la jeune fille, sans un mot. Mais alors qu'un silence pesant allait élire place, pourtant si agréable aux oreilles de Théodore, des bruits de pas jaillirent en leur direction. Tant de bruits pour rien...toutes ces décibels gâchées...Une fois à portée, l'homme qui, apparemment, accompagnait la jeune fille, se stoppa. Essoufflé, il échangea rapidement un regard au vampire, qu'il détourna aussitôt sous l'effet de la crainte. Bégayant, il s'efforça du mieux qu'il put afin d'aboutir sa phrase.

-M...madame ! Cet endroit...il n'est pas sûr ! La roue...j..je crois qu'elle n'a pas été brisée d'elle m..AAAARG !

Sa voix s'estompa. Blottis contre sa nuque, les crocs du monstre. Bien vite, la masse corporelle fut vivement déraciner du sol par la mâchoire puissante et destructrice de Canine. Une légère profusion d'hémoglobine s'écrasa sur la terre ferme. Lentement, les globules rouges se propagèrent en la bouche et sur le visage appartenant au vampire. Le liquide rougeâtre ruisselait à grand flot. Une fois son breuvage achevé, la carcasse virevolta vers le sol. Projeté sauvagement, le corps s'écrasa dans la boue verdâtre. Essuyant ses babines à l'aide de son poignet, Théodore cracha par la suite la dernière goutte, comme à son habitude. Le nectar de jouvence parcourant son organisme, celui ci sentit son corps se régénérer. Petit à petit, des formes noirâtres jaillirent de ses articulations. Prenant forme, la substance inhumaine se conclut en un bras gauche flambant neuf. Puis, craquant ses ossements, l'homme se tourna en direction de cette fameuse "Madame". S'apercevant du fait que celle ci paraissait chiffonnée, il esquissa un bien mince enchantement. Frôlant la demoiselle, il dégaina son revolver en quelques secondes. Au travers de la brume, quelqu'un d'autre semblait se joindre à notre tandem. Les bruits s'intensifiaient, l'ombre s'accentuait...Les grands yeux rougissant du chasseur ne quittaient pas du regard cet étranger. La lumière d'une torche se retira de l'humidité, offrant la vue d'un paysan pleinement fauché. Une fois à quelques mètres, celui ci aperçu la prestance quant à l'apparence de la fille du Maire. S'approchant d'un pas hésitant, il éleva sa voix grasse dans le calme glacial et inquiétant que dégageaient les marais.

-Hola hola mamsell, c'pas bon de trainer ici ! Même chose pour vous m'ti monsieur !

-...

-Restez dont pas dehors, v'nez dans mon entre !

-.....*levant légèrement son arme*

~~

Quelques jours auparavant, Alice et Canine se rencontraient. Il faisait nuit noir. Il était tard, une heure à laquelle n'importe quel enfant serait couché. Hors, à une heure pareille, les maudits rodaient. En chemin pour la maison du Maire, Canine était suivit. Ses pas s'estompèrent. Une large place, nappée d'obscurité. Au beau milieu de cet enfer, surgit un Maudit. Une chemise aux manches déchiquetées, des bretelles souillées, un pantalon déformé, bref. Cet assaillant semblait en avoir vécu des belles. Paisiblement, il avançait, un large sourire aux lèvres. Tic, Tac, Tic, Tac. Ce son contrastait à merveille avec ses pas. Dans un élan meurtrier, celui ci dégaina sans plus attendre un pistolet. Apposant le canon de celui ci face aux front de Théodore, nulle peur ne frôlait la cible. Sa main dégagea l'arme en un rien de temps, déclenchant un coup de feu en direction des maisons. Puis, vint un puissant coup de poing en pleine figure qui envoya voler la créature à un mètre. La seconde qui suivit, le vampire dégainait, puis faisait feu. La balle s'en alla perforer le thorax du Maudit. Hurlant de douleur, l'assassin s'en alla sans demander son reste, se faufilant à travers les ruelles. Rangeant son arme à feu, le chasseur oublia bien vite ce léger incident. Quelques minutes plus tard, celui ci rôdait au sein de la demeure appartenant au Maire. Maire que bien du monde n'avait pas vu depuis des lustres. Les pieds collés au plafond, il masquait sa carcasse dans l'obscurité. Son chemin le mena enfin jusqu'à la chambre du Maire, dont il entendait les avis des médecins. Des quelques paroles qu'il percevait, il assimila le fait que le chef de cette ville n'était plus en état de comprendre quoi que ce soit. Le Maire inactif, qui restait il ? Sa fille, tout simplement. Ne perdant pas une seconde, Théodore s'en alla vers la chambre de celle ci. Se déplaçant dans l'ombre, il alla s'asseoir sur un siège dans le fond de la pièce. Apposant son poing face à sa joue, il patienta. Finalement, une silhouette sembla s'élever dans la pièce. Rouvrant les yeux, le vampire resta d'un calme plat. Ses grands yeux rubis pénétrèrent le noir. La lueur de son croc droit rayonna le temps d'une seconde. Puis, il se leva, accomplissant quelques pas marqués qui firent grincer le sol sous leur impact. Froidement, sa voix spectrale et désintéressée s'envola dans l'air.

-Bonsoir...


Dernière édition par Théodore Fiddle le 18/4/2010, 16:31, édité 1 fois
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Alice Carwell
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty4/11/2009, 15:26

La jeune femme fronça le sourcils quand l'homme rejeta sa main. Tss elle était encore tombé sur quelqu'un de bizarre. Elle le regarda dans les yeux. Pour rien au monde elle n'aurait détourné le regard. Elle sentit un main recouverte d'un gant lui effleurer le visage et elle recula, sans quitter le garçon des yeux. Pour qui se prennait-il celui-là ? Pourtant, une impression de déjà-vu la saisissait. Peut-être l'avait-elle déjà croisé quelque part ... L'homme en face d'elle commença à la dévisager. Le silence s'éternisa et Alice n'osait pas faire un geste. Elle se sentait épier. Le regard de l'homme ne lui plaisait, pour la simple et bonne raison que c'était le sien ... Froid ... Stoïque ... Soudain, le cocher approcha. Alice tourna vivement la tête et faillit lui dire de déguerpir. Non pour lui sauver la vie, juste parce que retrouver un cocher était plutôt difficile en ces temps-là. Cependant, à peine avait-elle ouvert la bouche que l'inconnu lui avait sauté dessus. Un liquide couleur rubis tomba sur le sol, puis ruissela sur le visage de l'homme. Alice se revit dans la ruelle, le chasseur lui tenant le coup tandis que de l'autre il serrait la prostituée pour lui arracher le cou ... Mon Dieu, était-elle destinée à tomber sur tous les vampires de cette ville ? Alice recula encore en voyant un nouveau bras sortir de la chair qui restait de l'épaule gauche. La jeune fille le suivit du regard quand il dégaina son revolver avant de regarder son cocher. Celui-ci était mort et pour de bon ... La noble ne savait pas quoi faire ni dire ce qui était étonnant pour elle qui avait toujours quelque chose à dire ... Et plutôt frustrant aussi. Elle se retourna et vit un paysan, un sale péquenaud qui venait interrompre un si charmant moment. Celui-ci du la reconnaître car il les invita à rentrer. L'inconnu leva son arme et c'est à ce moment là qu'Alice se souvint de qui c'était. Il s'était introduit chez elle il y a à peine une semaine. Elle passa devant lui en lui jetant un regard froid puis s'adressa au paysan.

- Dégages.

Elle se retourna vers l'homme et lui fit un sourire des plus glacial.

- Quelle ... Coïncidence ...

~~

La jeune femme était assise à coté du lit de son père. Elle avait pris un visage inquiet et légèrement torturé, comme ci que l'état de ce vieux croûton l'intéressait vraiment. Elle tenait la main de son père et baissa la tête, faisant semblant de refouler des larmes quand les médecins lui annoncèrent que cela n'allait pas s'arranger avant un moment. Elle les raccompagna jusqu'à la porte puis se détourna et monta d'un pas lent jusqu'à sa chambre. Qu'est ce qu'elle détestait devoir jouer la comédie ... Mais elle savait très bien que sinon, ils allaient organiser des élections et elle serait virée direct du pouvoir. Alors elle jouait la fille anéantie, à qui on laissait encore l'espoir qu'un jour son père récupère et redevienne comme avant. La jeune fille se stoppa dans le couloir et regarda par la fenêtre. Quelqu'un se traînait au milieu de la place ... Tss encore un de ces foutus Maudits venu agonisé devant sa fenêtre. Elle reprit sa marche et ouvrit la porte. Elle se figea en voyant quelqu'un dans sa chambre. Qui osait donc entrer sur son territoire ? Le ton que la personne employa ne l'impressionna pas.

- Je vous laisse dix secondes pour expliquer votre présence ici.

Elle le jugea du regard. Il sembla plutôt froid et passif. La jeune fille se rassura, en pensant aux armes cachées qu'elle portait sur elle ...
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Théodore Fiddle

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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty8/11/2009, 04:05

Peu loquace, le vampire éleva son regard de sang au-delà la noirceur de la pièce. Ses magnifiques yeux...la seule chose percevable à travers l'immense pénombre de cette nuit ô combien glaciale... D'un pas non hostile mais quelque peu intriguant, sa silhouette s'avança lentement, décollant peu à peu ses pieds du sol en une légère gravitation. Une fois à un mètre de hauteur, celui ci se stoppa. Glissant ses mains jusqu'à l'atteinte des poches, il resserra délicatement ses paupières. A la suite d'une si longue attente, la lueur de ses crocs rayonna pour ensuite faire place à une voix neutre mais pas moins effrayante.

-Des informations...

Reposant pied-à-terre de façon plus ou moins brutale, Théodore croisa les bras tout en refermant ses lèvres l'une contre l'autre, patientant en quête d'une quelconque réaction de la part de son interlocutrice. Un pas de côté, suivi d'un second. Peut être était il temps de s'expliquer de façon un tant soit peu plus plausible. De nouveaux pas, le sol grinçant. Apposant sa main contre la vitre conduisant vers l'extérieur, des claquements parvinrent rapidement aux oreilles de Fiddle. La pluie. S'écroulant à grande allure en direction du sol, l'eau émettait un son atrocement brouillant. Balayant le long voile noir qui pendait à sa ceinture, le chasseur se retourna d'un mouvement vif et pour le moins inattendue. A travers la pénombre, une ombre semblait s'élever. Une fois son bras droit à hauteur adéquate, Canine stoppa brusquement son élancée, verrouillant ses doigts l'un contre l'autre à l'excepté de son indexe, pointé tout droit en direction de l'adolescente.

-En tant que fille du Maire, vous êtes la mieux placée pour me parler des Maudits. Je veux en savoir plus à leur propos.

Un long silence pourfendue par l'averse. Deux regards se cinglants l'un contre l'autre, jusqu'à un long souffle fragile. Les doigts blottis contre la bouche, Canine semblait quelque peu confus. Avec une telle entrée en matière, peut être avait il parut désagréable ? Réflexion faite, il s'en moquait éperdument. Mais il n'en espérait pas moins des réponses sans avoir à recourir à la force. Les apparences peuvent parfois être trompeuses... Car malgré la férocité et le sadisme qu'hébergeait en lui le prédateur, celui-ci n'avait pas plaisir à la violence. Ce spectacle propre aux humains avait le don d'écœurer le vampire. Prenant compte de ce fait, Théodore confisqua un moment pour réfléchir. Après tout, elle avait beau paraître forte et déterminée, elle n'en restait pas moins qu'une humaine. S'il souhaitait obtenir des réponses, il se devait, bien malgré lui, de faire preuve de tact. Or, la parole était loin d'être son fort. Mais peut-être que quelques mots, d'apparence insignifiante, pouvaient suffire...Adossé à la vitre, l'œil gauche entrouvert, il éleva un ton froid d'apparence rassurant.

-N'ayez crainte, je ne vous ferais rien.

Néanmoins, à l'approche de l'humaine, une sensation mal placée fit son entrée. La faim. N'ayant pas ingéré la moindre goutte de sang depuis déjà plusieurs jours, une faim inévitable vint l'envahir à la vue de son hôte. Si innocente... submergée d'hémoglobine...Or, le chasseur se devait de ne pas y toucher. Il avait beau être un monstre, celui-ci ne disposait que d'une seule et même parole. Ripant son pouce contre un croc, son portrait sembla s'effacer le temps d'un instant, ne laissant qu'une mince atmosphère de doute les quelques secondes qui suivirent. Jusqu'à ce qu'il ne réapparaisse, dos à la porte, bras de nouveau croisés, ses yeux rubis cloués sur l'adolescente. Un battement de pied, distinguant sa présence à travers le voile funeste qu'il venait d'imposer. Un nouveau coup d'œil, suivi d'une tranquillité répétitive.

~~


Une telle réaction eut le don de déplaire au paysan. Vexé, celui-ci commença alors à insister, beuglant qu'il n'avait fait qu'offrir son humble hospitalité. Le coup de feu ne tarda pas à s'échapper, dérobant de son bras gauche le pauvre naïf qui avait osé hausser le ton face à un tel interlocuteur. Sa carcasse s'écroula dans un fracas dévastateur, dilapidant la boue à travers ses vêtements. Des plaintes douloureuses parcoururent l'étang, sans jamais atteindre de destinataires. Pas à pas, le suceur de sang s'avança, rapprochant la mort imminente du pauvre blessé gisant au sol. Il apposa délicatement son canon face au front de sa victime, effectuant une légère pression contre celui-ci. Au travers de ses yeux, ce moins que rien laissait projeter une peur évidente. Se renversant à grand rythme, la sueur parcourait son visage. Sa gorge se nouait. Ses dents agrippaient ses lèvres avec vigueur. La volonté de vivre. Quelle chose...stupide. Brutalisant d'avantage sa proie, le chasseur semblait avoir plaisir à faire trembler ce pitoyable tas de chair. Un crachat, suivis d'injures. La peur laissait place à la témérité. Une autre forme de crainte ceci dit... Efforts après l'autre, Canine s'efforça d'innocenter le malheureux. Agrippant d'un geste sec et démesuré la nuque du mourant, le prédateur ne tarda pas à détacher cette loque du sol à l'aide de son unique main droite. De la gauche, il rengaina avec habileté son revolver. Ses doigts se resserrèrent sans attendre contre les globules sanguins prêts à éclater. Avant de soustraire la vie, quelques renseignements s'avéraient toutefois nécessaires. Horrifié, le paysan ne pu s'empêcher de relâcher un effroyable cri d'épouvante. La seule vue qui lui était offerte, le regard terrifiant et impassible du vampire, effectuait une pression insupportable sur son mental déjà fragile. Dévoilant ses crocs au même rythme qu'il imposait sa figure, Canine aurait presque été amusé de cette situation.

-Parles...

-M...M...Je...*au bord des larmes*

-Je veux savoir ce qui cause autant de morts dans cette décharge...

-J...Je...pitié...

-...Pathétique...

Eclatant littéralement le crâne propre à l'homme face au sol, une gerbe de sang s'éparpilla tout autour. Ce liquide rougeâtre avait beau être son régime alimentaire, Théodore n'en trouvait ça pas moins écœurant. Relâchant le cadavre dénué de bras et à présent de crâne, le chasseur semblait d'ors et déjà dévoiler de l'ennui. Si cette mission consistait simplement à exécuter des moins que rien, l'intérêt était absent. Balayant l'hémoglobine répandu sur sa figure, notre suceur de sang pivota de quelques degrés afin de pointer son regard en direction de son interlocutrice, toujours présente malgré l'épouvantable scène à laquelle elle venait d'assister. D'un air indifférent, Fiddle lui tourna le dos, dans le but de localiser une nouvelle habitation. Cela avait beau ne rien donner, son enquête finirait peut être par aboutir. Ou du moins, il l'espérait intérieurement, encore vexé par son accident de la route. Une ombre qui s'en prenait en étrangers...Un meurtrier qui volait la vie d'innocents...Peut être tout cela était plus simple qu'il n'y paraît en fin de compte. Mais son intention vint finalement se re-loger quant à la fille du Maire. Après avoir mainte fois essuyé ses vêtements du sang pire qu'encombrant qu'il avait lui même répandu, le chasseur ripa son pouce contre une Canine, le regard voilé par sa chevelure corbeau. Pourtant, un œil resta visible. Un œil, dénué d'attention, de volonté, voir même de vie.

-Vous devriez savoir qu'il n'est pas prudent de vous promenez en de tels endroits... Une jeune femme de votre statut se devrait de rester dans ses appartements...

Des paroles vides. Puis, un pas de coté, dévoilant son visage complet à l'adolescente. Encore une fois, un air absent mais pas moins imposant s'en émanait.

-A moins que vous ne préfèreriez tomber sur des êtres tel que moi en pleine nuit...

Ces quelques mots, bien que d'apparence désagréables, n'avaient pas pour but d'effrayer la jeune fille. Tout ces simagrées auraient été inutiles. Après tout, les hostilités ne tarderaient pas à s'aventurer...Mais pas encore.
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Alice Carwell
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty31/12/2009, 22:28

La jeune fille observa l’homme. Elle le fixait tranquillement, dans les yeux. Elle n’avait plus peur. Elle sentait bien, dans ces paroles, que s’il avait voulu la tuer, elle serait déjà par terre à cet instant, répandant son sang sur le parquet. Elle ouvrit des yeux hébétés en le voyant décollé du sol depuis quand c’était possible ça ?! Alice recula d’un pas précipité et se retrouva bientôt le dos collé à la porte. Quelles informations voulait-il donc ? La jeune fille avait beau être manipulatrice et avoir la ville entre ses mains, elle n’était presque au courant de rien, son égocentrisme l’empêchant de se mêler au peuple et d’écouter les rumeurs.

L’homme retomba sur le sol. Elle le regarda se diriger ver la fenêtre. Seul le grincement du sol et la pluie qui tambourinait contre le carreau lui épargnait un silence oppressant. Elle sursauta légèrement quand il se retourna. Alice ne se souvenait pas de s’être un jour montré ainsi avec l’un de ses congénères et détestait cette sorte de fascination qui lui étreignait le cœur et l’empêchait d’envoyer paître cet insolent. Elle ne croyait pas aux mythes et légendes, pourtant cet homme semblait tout droit sorti de l’imagination. Il la désigna et les paroles qu’il prononça lui firent grincer des dents. Toujours désignée comme la fille du Maire … Son père n’était qu’un vieux croûton, elle ne voulait plus de ce lien de parenté. Elle était le Maire. Elle était le guide de ses pauvres aveugles. Cette réflexion cassa l’enchantement et Alice se redressa fière, jetant un regard intriguée mais fort à l’homme.

Celui-ci semblait en pleine réflexion puis il lui dit qu’il ne lui ferait aucun mal. Alice n’avait pas de mal à le croire, simplement, elle le sentait dangereux. Elle s’avança de quelques pas, avant de croiser les bras. Leurs regards s’affrontèrent. Elle se sentait petite, certes, mais ceci lui était bien égal. Elle se demandait surtout combien de temps elle avait devant elle avant qu’une des servantes ne vienne dans sa chambre et signale la présence de l’inconnu. Il fallait qu’elle règle ça et au plus vite.

Elle s’avança et se plaça à coté de l’homme, sans lui adresser le moindre regard. Elle savait des choses, mais il ne fallait pas qu’elle en parle. C’était son secret, elle devait le préserver … Il pourrait tellement lui être utile plus tard … Ce serait dommage de le révéler à cet inconnu, qui se croyait malin à léviter et à tenter de lui faire peur. Elle croisa les bras et regarda la pluie battante pendant quelques secondes, avant de fixé l’homme d’un regard déterminé.

<< Je ne vous crains pas, loin de là … >>

~~

De retour en cette nuit. La jeune fille regarda tristement le paysan qui s’énervait. Les gens n’avaient plus la politesse de se taire quand on les renvoyait. Elle vit le regard de l’inconnu et comprit. Alice détourna la tête et ferma les yeux. Un gémissement de dégoût s’échappa de ses lèvres quand elle entendit le coup de feu puis les hurlements de l’homme. L’autre était-il donc obligé de massacrer tout le monde ou quoi ? L’adolescente se reprit et rouvrit doucement les yeux avant de poser un regard farouche sur l’homme. Elle tremblait légèrement, sous le coup du froid et de la terreur. Elle serra ses bras autour de son torse. Le sang volait. Et elle, elle restait là, à regarder cette scène sans sourciller. Mais il ne but pas cette fois. Heureusement. Il se contenta d’essuyer le sang avant de se tourner vers elle. Alice ne détourna pas le regard, même si cela lui était de plus en plus difficile. Il avait raison, il aurait mieux valu qu’elle reste chez elle, mais quelque chose l’en avait empêché.

<< Je … Je ne sais pas, je n’avais pas envie de rester chez moi. >>

Elle se rapprocha à petit pas en contournant le cadavre.

<< Et vous, que faîtes-vous là ? Ce n’est pas vraiment un endroit agréable pour se promener. >>

Elle se souvint alors des renseignements qu’elle lui avait donnés. Était-ce pour ça qu’il se trouvait ici ?

~~

<< Les Maudits ont l’habitude de se promener la nuit. La plupart préfèrent rester dans la ville, pour pouvoir chasser et tuer. Mais certains ressentent de la mélancolie à parcourir les rues de leurs anciennes existences et préfèrent aller dans la campagne. Notamment au bord de l’étang. On dit que la Sorcière habite au milieu. Ceux sont des monstres assoiffés de sang, qui torturent tous ceux qu’ils rencontrent … Et encore plus si vous leur inspirez de la sympathie. Ils ne devraient pas exister …>>

La jeune fille détourna les yeux et reporta son attention sur la pluie qui gouttait lentement en dehors. Elle n’avait pas dit que le premier des Maudits s’y trouvait sûrement avec la Sorcière. Mais ça, elle n’en était pas sûre et préférait éviter qu’une rumeur se répande, et que les habitants de la ville s’élancent à l’assaut de l’îlot. Elle avait besoin de ses êtres pathétiques pour d’autres palans. Elle se tourna brusquement vers l’inconnu.

<< Mais qui êtes vous ? Pourquoi venir me demander à moi ? Et qu’est ce que ça peut vous faire ? Les Maudits ne sont bons qu’à exterminer. Vous trouverez des renseignements dans les livres. Maintenant, déguerpissez. >>

Elle se détourna et se dirigea vers la coiffeuse, comme ci l’entretient était fini. Elle ne voulait plus répondre à des questions. Mais elle en savait trop et cela devait se voir. Sinon, pourquoi n’était-il pas aller voir les membres du conseil administratif ? Généralement, les gens allaient les voir eux pour des renseignements. Elle ferma instant les yeux et soupira avant de jeter un coup d’œil en arrière pour voir s’il était parti.
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty1/1/2010, 18:21

-Je ne me promène en rien, je chasse.

Son regard resta soudé à celui de l'adolescente, comme s'il attendait que quelque chose s'en émane. Ses agissements semblaient avoir quelque peu semer de l'incertitude chez la jeune fille, mais ce n'était probablement que passager. Notre vampire se contenta donc de contourner son interlocutrice tout en la fixant, peut être d'une façon un tant soit peu troublante. Enfin, toujours est il qu'il n'était pas bon pour une jeune fille comme elle de se tenir dans un endroit pareil en présence d'un chasseur tel que Canine. Or, le bruit mélodieux d'un égouttement alla bientôt la ramener à la raison. Délicatement, quelques fines gouttes vinrent perler sur le nez de la noble, probablement à la grande surprise de celle-ci. Relevant les yeux, nos deux comparses constatèrent que la situation ne tarderait pas à s'envenimer. A plusieurs mètres du sol, en parfaite lévitation, se tenait là une immense cape noirâtre dont seul un gantelet de fer nappé de sang s'échappait. Aussitôt sur le qui-vive, le vampire reconnu son agresseur, celui qui avait provoqué sa chute en voiture. Braquant son arme à feu en direction de la créature, Canine décocha un coup de feu bien trop puissant pour que son arme déjà fragile puisse la supporter. L'arme lui éclata dans les mains, les différentes pièces métalliques s'envolant à travers l'étang. Et comme si cela ne suffisait pas, la balle ne fit que passer à travers le monstre. Il s'agissait donc là d'une sorte de Fantôme...cela ne faisait que compliquer davantage les choses. Le spectre se dirigea tel un coup de feu en direction du chasseur, projetant celui-ci à plusieurs mètres de là d'un simple coup de griffe. Une fois chose faite, l'ectoplasme se tourna lentement vers sa nouvelle proie...

~~

L'adolescente se retourna quelque peu afin d'y apercevoir ou non le vampire. Or, celui-ci semblait avoir complètement disparu. Peut être étai-ce un soulagement, en tout cas il ne serait que de courte durée. A peine eut elle terminée son inspection que son interlocuteur refit surface sans prévenir, et ce à quelques mètres d'elle droit devant. Adossé contre le mur, bras croisés, le regard froid et indifférent de Canine ne semblait guère changer.

-Vous posez bien trop de questions jeune fille...Néanmoins, je vais tâcher d'y répondre de façon aussi brève qu'efficace. Qui je suis ? Cela n'a pas d'importance. Pourquoi vous ? Car vous en savez plus que vous ne voulez le faire croire. Ce que ça peux me faire ? Pour tuer la sorcière il me faut davantage d'informations sur ses protégés. Quant aux livres...croyez moi que j'ai ce qu'il faut. Mais rien ne vaut une conversation sur le sujet, n'est-ce pas ?

Se décrochant du mur, le chasseur s'avança pas à pas en direction de la noble. Que pouvait il bien chercher à faire ? Prenait il plaisir à exécuter ce petit jeu ? Nul ne le savait, pas même lui. Caressant la joue de son interlocutrice sans la moindre hésitation, Théodore ne laissa pas pour autant une quelconque émotion parcourir son visage.

-Ainsi vous dites ne pas me craindre...Pourtant vous devriez. Enfin, je suppose que vous devez être habituée à croiser bon nombre de monstres dans une si jolie ville...

Il ne s'attarda pas davantage. Ses pas se pointèrent en direction de la fenêtre. Apposant ses mains contre les poignets de celle-ci, Fiddle déclencha un froid macabre à travers la pièce. La pluie battante commença peu à peu à prendre place dans la pièce, mais tout cela l'indifférait bien évidemment. Tournant quelque peu son visage en direction de l'adolescente, il adapta un ton glacial.

-Certains disent qu'une ville est à l'image de la personne qui la dirige...Peut être êtes vous comme nous au fond...

Sans plus attendre, sa silhouette s'éclipsa en un instant, ne laissant derrière qu'un pâle silence...

~~

Une lumière...Un reflet bleuté s'estompant au bout de quelques secondes...Un cri perçant...La créature recule, aveuglée. Un bruit de lame, une fumée noire, suivi d'un second cri. Surgissant de la fumée, Théodore. Il empoigne le poignée de la jeune fille,et court, court sans fournir la moindre explication. Rentrant comme un forcené dans la première maison aperçue, le vampire lâche l'adolescente avant de fermer brutalement la porte derrière lui, les enfermant ainsi en lieux sûr. Le calme...un long silence. A la fenêtre, bien que recouverte de crasse, on y aperçoit le spectre à la recherche de notre duo. Il abandonne enfin...
Fiddle glissa lentement contre la porte, jusqu'à retomber assit au sol. Il rengaina paisiblement sa lame tandis qu'un silence de mort régnait dans la pièce. Un cliquetis se fit alors entendre, celui-ci correspondant en fait à la montre du vampire. 23h06.


-Voilà ce que je suis venu détruire...Mais il semblerait qu'il vous ait prise pour proie.

Glissant son pouce contre un croc, le chasseur se devait de trouver une solution face à une telle situation...

-Mais soyez rassurée. Je ne laisserai rien vous arriver. J'ai encore besoin de vous...

Une fois debout, il traversa la pièce d'une traite tout en l'observant de fond en comble. La demeure semblait inhabité. Cela facilitait la tâche, Théodore n'aurait pas à tuer un autre de ces rustres. Il finit par s'asseoir dans un coin isolé mais pas moins visible, ce qui lui permettrait de continuer à parler avec la noble au cas où. Il apposa ses coudes face à ses genoux avant de joindre ses mains contre le bas de sa figure, lui offrant une pose calme et reposée. Il avait besoin de réfléchir à un moyen de la sortir de là sans combattre, car il était dans l'incapacité de combattre un Fantôme.

-Je suppose que vous regrettez d'être venue à présent...
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty10/2/2010, 21:55

Il commençait à l’agacer sérieusement avec son air supérieur. Elle lui jeta un regard venimeux avant de détourner la tête, un sourire dédaigneux collé sur les lèvres.

<< Il n’y a que les animaux qui chassent … >>

Elle s’apprêta à continuer son discours peu élogieux quand quelque chose lui tomba sur le nez. Elle l’essuya du bout du doigt. Cela avait une couleur rouge et c’était légèrement poisseux. Elle fronça les sourcils. Du sang ? Elle leva les yeux pour savoir d’où cela émanait et se figea. Un être tout vêtu de noir se tenait au dessus d’elle, le sang dégoulinant le long d’un de ses gantelets. Elle entendit un bruit d’explosion et vit le chasseur avec une pièce de fer dans les mains. Ce devait être les vestiges de son arme. Elle reporta son attention sur l’être, qui ne semblait pas avoir souffert de cette attaque. Alice frissonna et recula de plusieurs pas. Elle avait entendu dire que les fantômes les plus puissants n’étaient pas affectés par les armes normales … Le spectre se dirigea vers le chasseur et l’expédia plus loin. Alice prit compte qu’elle allait se retrouver toute seule contre un Fantôme, sans avoir d’arme ni rien. Puis celui-ci se retourna vers elle et commença à avancer lentement. Alice ferma les yeux et se cacha derrière ses bras. Une vive lumière de couleur bleu apparut soudainement, sans qu’elle sache d’où cela venait puis quelqu’un lui agrippa le poignet et la tira. Elle rouvrit les yeux et se mit à courir avec le chasseur. Il l’emmena vers une maison, apparemment abandonnée. De la crasse recouvrait les fenêtres et les murs, du sol se soulevaient des nuages de poussière. Elle fit quelques pas et arrivée au milieu de la salle, elle se retourna vers le chasseur. Son sauveur. Elle serra les dents. Devoir le considérer ainsi n’était pas une joie pour elle. Elle resta silencieuse, le fixant d’un regard de marbre. Il caressa sa canine comme il avait l’habitude de le faire. Elle se détourna et partit près du mur opposé à lui.

<< Cela me fait plaisir d’apprendre que vous me préserver seulement pour vous servir … >>

Elle l’entendit bouger derrière elle et devina qu’il était en train d’inspecter la pièce. Elle fixa son attention sur ce qu’il se passait dehors. Elle ne voyait rien. La pluie commença doucement à tomber et la fraicheur pénétra la maison. Elle frissonna avant de se détourner. Son calme et son impassibilité la surprenaient quelque peu. Ils n’avaient presque aucune chance de survivre si le fantôme les trouvait … Elle réfléchissait elle aussi, mais c’était bien la première fois qu’elle se trouvait dans une situation pareille. Quelle idée d’aller se promener aussi loin de la ville …

<< En effet … >>

La jeune fille était anxieuse et n’arrivait pas à se concentrer. Elle n’avait pas envie de parler. Pourquoi elle ? Le chasseur devait être une proie plus intéressante qu’elle. Elle se souvint alors que les Fantômes étaient menés par la vengeance. Etait ce un revenant qui lui en voulait, à cause de ce qu’elle faisait subir à un de ses proches ? Alice se mit à trembler légèrement. La peur la prenait. Elle n’était plus dans son domaine, elle se sentait perdue et désemparée. Cela lui rappela les dernières phrases que le chasseur avait prononcé lors de leur première rencontre.

~~

Lorsqu’elle s’était retournée, elle ne l’avait plus vu, elle avait été soulagée. Cette rencontre l’avait un peu bouleversée. Elle n’était pas habituée à se sentir aussi inférieur. Mais à peine avait-elle détourné légèrement le regard qu’il réapparaissait. Elle avait sursauté et lâcher l’objet qu’elle tenait dans ses mains. Son regard était colérique, elle ne dit rien et écouta le chasseur, les mâchoires serrées. Il éluda les deux premières questions, les deux plus importantes.

<< Une conversation peut être plaisante, si j’apprécie mon interlocuteur. >>

Elle avait lâché ça avec froideur. Elle se détourna en le voyant se rapprocher/ Elle se crispa en sentant ses doigts sur sa joue. Comment osait-il ?! Elle repoussa sa main. Non, elle ne pouvait le craindre, il la répugnait trop. Sa dernière phrase la mit hors d’elle et ben qu’il eut disparu, elle ne put s’empêcher de murmurer :

<< Je ne suis pas un montre … Je ne serai jamais comme vous. >>

~~

Un coup sourd la tira de ses pensées et la maison trembla légèrement. La jeune fille jeta un regard effrayé tout autours d'elle. Elle ne comprenait pas ou plutôt, elle ne voulait pas comprendre. Son caractère obstiné et détestable l'obligeait à croire qu'elle n'avait rien fait, que cela n'était que pure méprise. La maison trembla une deuxième fois, plus fort. L'adolescente se tourna vers le chasseur. Sa terreur se lisait sur ses traits et sa voix était étranglée.

<< Aidez-moi, je vous en conjure. >>

Même si ces précédentes paroles laissaient penser que le chasseur ne voulait pas la laisser là, elle avait peur qu'il ne l'abandonne, faisant preuve de lâcheté pour se battre contre un ennemi plus fort que lui. Le Fantôme ne tarda pas à apparaître au milieu de la place. Il commença par se diriger vers Alice, mais il dût se rendre compte qu'elle n'était pas un obstacle, qu'elle n'était qu'une petite chose insignifiante. Le chasseur posait plus problème, c'est pourquoi l'apparition fondit dessus, espérant pouvoir le tuer pour s'occuper ensuite de la jeune fille. Cette dernière se laissa aller contre le mur, tétanisée au point de ne pouvoir rien faire.
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty21/2/2010, 17:54

Notre vampire tentait tant bien que mal de réparer son arme, mais en vain. Avoir une arme aussi puissante n'était pas sans risque, son avant bras en témoignait d'ailleurs les marques. Lassé, il finit par se résigner et à ranger le peu de pièces restantes au fond d'une des nombreuses sacoches disposées à sa taille. Roulant des yeux, son attention ne tarda pas élire la jeune Alice, le corps tremblant. Tout son corps, que ce soit son regard, son odeur, sa peau, ses gestes, tout en elle ne dégageait qu'une seule et même chose. La peur. Encore une chose tout aussi humaine que stupide pensa Canine...Certains appelleraient ce phénomène l'instinct de survie. Absurde. Tout bonnement infondé. En quoi le fait de se pétrifier pouvait il aider à survivre...Cependant, le fantôme ne tarda pas à sortir Théodore de sa réflexion, remuant la vieille bicoques déjà fragile. Non seulement cette créature était d'un compliqué à détruire, mais en plus elle était hargneuse. Un cri abominable pourfendue les tympans du chasseur qui ne pu s'empêcher de presser son crâne contre ses mains. Ce son...probablement était il le seul ici présent à l'avoir perçu, du fait que lui aussi était ce que la plupart des personnes auraient désignés comme étant un monstre. La peine. La souffrance. La mort. Tel était le strident supplice que venait d'expulser le spectre par un simple cri. Probablement avait-il essayé de frapper en plein cœur le seigneur nocturne. Pauvre créature faite de souvenirs passés et majoritairement de douleurs tout aussi éteintes. Car Théodore, lui, ne se souciait que trop peu de ce que pouvait bien éprouver ce pauvre martyre. Sans un mot, sa main droite encercla instinctivement la garde de son sabre qu'il dégaina aussitôt. Ces secousses enivrantes n'auraient sue se stopper...ne serai-ce qu'une instant. Bien vite, une épaisse brume recouvrit entièrement le sol, annonçant l'arrivée imminente de son expéditeur. D'un ton pas bien trop confiant pour être qualifié de raisonnable, l'homonculus se disposa à quelques mètres à peine de la porte. Une voix faible frémis alors...

-Regardez vous...vous êtes pitoyable.

La porte s'envola à l'autre extrémité de la pièce. La seconde suivante, le fantôme était à moins de deux mètres de la petite noble. Cependant, lorsqu'il constata l'état méprisable de celle ci, il ne tarda pas à se diriger en direction de sa nouvelle cible qui n'était autre que Canine. Instantanément, le vampire projeta sa lame vers l'avant. Un large faisceau lumineux en jaillit alors, repoussant le spectre ne serai-ce qu'un instant. Or, il en fallait bien plus pour pouvoir venir à bout de cette créature venue d'outre tombe. Il revint aussitôt à la charge. Ses longs doigts métalliques vinrent se blottir tout autour de la gorge du chasseur, le décollant du sol d'un geste ferme. Peu à peu, la main resserra son étreinte, avant d'envoyer Fiddle sur la table qui éclata en morceaux. Théodore continua à se défendre du mieux qu'il put durant les quelques minutes qui suivirent. Néanmoins, il était dans l'incapacité de faire quoi que ce soit contre un tel opposant. Sa lame, ne faisant que le repousser. Les coups ne cessaient de s'abattre, le sang de pleuvoir. Bien vite, notre vampire comprit qu'il lui était impossible de continuer, car à ce rythme... Il ne pouvait faire qu'une chose, se résigner. Oh non, pas à se rendre, loin de là. Cependant, il se retrouva transpercé de toutes parts avant même d'avoir pu tenter quoi que ce soit. La créature perfide retira lentement ses doigts griffus de la carcasse gelée appartenant à notre chasseur, qui s'écroula la tête la première. Son petit jeu arrivé à terme, l'ectoplasme se tourna de nouveau vers la jeune fille. Toutefois, le monstre s'était relevé. Lassé, le Fantôme le balaya encore une fois d'une attaque dévastatrice, brisant en grande partie les côtes de son adversaire. Et pourtant...assit, dos au mur, le corps parsemé de blessures en tout genre, il trouva encore la force de soulever sa main droite, une nouvelle arme à la main. Le colt. L'air se mit à se compresser, à vibrer, puis enfin à exploser. Du pistolet légendaire, s'extirpa une balle. Tout devint trouble et incertains durant cette unique seconde. Pour finir, Un impact brutal. Le Fantôme hurla, de toutes ses forces. Mais finalement, il éclata dans une énorme nuage de fumée grise. S'en suivit un silence de mort.

-...

Il lui était impossible de se relever. Par ailleurs, il lui était impossible de faire quoi que ce soit. Brisé. Ne pas pouvoir mourir est une chose, être mortellement blessé en est une autre. Pourquoi...pourquoi s'était il battu de la sorte ? Cette petite noble...peut être la méprisait elle, mais il y avait autre chose en elle. Ce qu'il recherchait... ce qu'il avait recherché à chaque cycle de sa vie. Un Maitre. Etrange n'est ce pas, qu'une créature comme lui ait besoin d'être guidé par quelqu'un qui lui dise quoi faire ? Et pourtant... Puisqu'il était dans l'incapacité de ressentir quoi que ce soit, comment pouvait il savoir si ses actions étaient les bonnes, ou non... Il avait toujours eut besoin d'un maitre, et il en avait toujours eut. Peut être...peut être avait il perçut en elle ce qu'il fallait. Mais rien n'était moins sûr...

-...Partez maintenant.

Ses yeux...étaient recouverts d'un vide atroce, un vide dénué de vie. Que pouvait il bien faire dans sa situation ? Attendre qu'un miracle ne se produise ? Rien...absolument rien. Il ferma les yeux, le visage crispé par la douleur qu'il tentait tant bien que mal de contenir.
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty5/4/2010, 11:09

Alice serra les dents à la remarque du chasseur. Elle aurait bien voulu lui en retourner une, mais n’était pas sûre de sa réaction et l’idée de rester toute seule avec cette créature ne l’enchantait guère. C’est pourquoi elle traina sa carcasse tremblotante loin du chasseur et de l’apparition, se demandant comme elle pouvait fuir. Oui, encore et toujours fuir … Elle n’avait pas encore compris qu’un jour, une créature dans le même genre pourrait s’en prendre à elle et cette fois, son ‘sauveur ne serrait pas présent pour la protéger. Elle regarda l’affrontement qui se déroulait impitoyablement devant ces yeux. Elle fut obligée de détourner ces derniers lorsqu’un faisceau lumineux sortit de l’arme du chasseur. Qu’était ce donc ? De la magie ? La jeune fille frissonna et se rappela les questions qu’il lui avait posées chez elle. Serait-il de mèche avec la Sorcière, celle-ci lui aurait-elle donné des pouvoirs ? Dans sa méfiance permanente, la jeune fille ne pensa plus à lui comme une aide potentiel, mais comme un ennemi à abattre. Il s’était joué d’elle à tous les coups. Mais Alice du bien se rendre compte de sa méprise, car la créature semblait vraiment avoir envie de le tuer. Elle frémit d’angoisse en voyant la créature en train de soulever le chasseur et de l’étrangler petit à petit, puis de le balancer sur la table, dont les morceaux furent projeter de tous les cotés. La jeune fille se releva et se demanda comment lui apporter de l’aide. Elle n’avait pas d’armes, et en jeune noble bien élevée, elle ne savait pas se battre. Son esprit n’était que machinations politiques et complots détestables. Elle ne trouva don rien de mieux que de se déplacer légèrement pour mieux voir ce qu’il se passait. Elle aperçut également l’ouverture de la porte du coin de l’œil. Oui, c’était lâche, mais elle était prête à le faire si elle voyait que le chasseur était sur le point de se faire anéantir. Elle ne voulait pas mourir, trop de choses l’attendaient. Sous ses yeux ébahis, elle vit la créature transpercer le jeune homme, fait pleuvoir son sang, planter ses griffes dans la chair … Puis se tourner lentement vers elle. Mais Alice lui faisait face, l’air déterminé, même si elle crevait intérieurement de peur. Elle aurait pu s’enfuir, mais elle voyait le chasseur encore bouger derrière leur assaillant. Etait-il donc immortel ? Le Fantôme du le sentir car il se retourna et l’envoyant contre un mur. Alice ne put s’empêcher de grimacer en entendant un craquement, qui signifiait que les cotes du chasseur n’avaient pas été assez résistantes contre cette dernière attaque. La noble le vit lever le bras, tenant une arme. Elle s’écarta vivement de la créature. Heureusement, car cette dernière explosa. La jeune fille était tombée à genoux par terre et elle se tourna lentement. C’était tout ? UN être cauchemardesque anéanti en si peu de temps ? Elle ne comprenait pas et c’était un regard remplis de questions qui se posa sur le chasseur. Elle se releva doucement et épousseta machinalement sa robe, avant de se diriger à pas incertain vers le chasseur. Elle s’arrête à quelques pas de lui, attendant sa réaction. La phrase du chasseur la transperça, lui faisant prendre conscience de sa sottise et de sa naïveté. Elle détourna la tête, serrant les dents. Non, elle ne partira pas. Pour une fois, elle ressentit quelque chose, qu’on appelle généralement reconnaissance. Oui, elle était reconnaissante envers l’être brisé qui se trouvait à ses pieds. Elle le détestait, mais elle savait que ces dix dernières minutes, surement les plus longues de sa vie, l’avait lié à cet homme. Elle soupira et s’accroupit à coté de lui.

<< Ca ne sert à rien … Je ne vais pas vous laisser mourir ici. Disons que … C’est en remerciement. Pas par gentillesse. >>

Elle se savait ridicule, mais elle n’avait aucune envie qu’il ne se méprenne sur ses attentions. Elle resta encore un instant à regarder ses yeux dépourvus de lueur de vie, se demandant s’il l’entendait encore, s’il était seulement vivant. Elle n’osait pas le toucher, vu comment il avait réagit la dernière fois. Elle se releva et se dirigea vers la porte, sans un mot. De toute façon, il ne pouvait pas bouger. Elle aperçut une maison non loin de là et alla frapper à la porte. Elle somma les paysans qui y habitaient d’aller chercher de l’aide en ville, chez elle puis elle retourna à coté du chasseur. Elle s’assit le dos contre le mur et ferma les yeux. Dans quoi c’était elle encore embarquer ? Elle sentait que cette affaire allait la suivre longtemps. Le sommeil al prit et elle glissa doucement, jusqu’à que sa tête repose sur l’épaule du chasseur. Elle semblait plus sereine lorsqu’elle dormait, presque agréable … Sûrement le seul moment où quelqu’un pouvait la voir sans un rictus ou un regard froid …
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MessageSujet: Re: Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ]   Châtiment [ Pv : Alice Carwell ] [ Terminé ] Empty18/4/2010, 05:38

Le froid...cela fait si longtemps que je ne l'ai pas ressenti...trop longtemps que je n'ai pas ressenti quoi que ce soit d'ailleurs. La sensation enivrante de perdre le contrôle, de sentir son corps s'éteindre lentement...Cette semi agonie m'a permis de comprendre quelque chose. J'ai beau me prétendre monstre, que Théodore s'est éteint il y a de cela 250 ans, je ne suis pas encore mort. Et cette douleur, ce fameux froid, sont là pour me le rappeler. Alors je dois vivre. Pourquoi ? Je n'en sais absolument rien, je n'ai jamais su pourquoi. Quel en est l'utilité, à quoi bon ? Peut être...peut être que j'aurais un jour la réponse. En attendant, la voilà, la raison de continuer. Pour savoir, pour savoir pourquoi.

Perdu dans ses pensées franchissant peu à peu le seuil de la folie, le vampire commençait à perdre connaissance. Non, il n'allait pas mourir, ce n'était pas si simple. En revanche, il était bel et bien sur le point d'entamer un sommeil bien trop long pour être qualifié de repos. De légères agitations autour de lui le ramenèrent un instant, instant qui s'estompa en à peine quelques secondes. La jeune Alice quant à elle, se démenait tant bien que mal pour maintenir le chasseur en vie. Chose qui, évidemment, était complètement inutile et inconsciente de sa part. Néanmoins...elle semblait ressentir une once d'estime supplémentaire envers son sauveur depuis qu'il était dans cet état. C'est d'ailleurs à cet instant qu'elle fit une immense erreur, erreur qui aurait bien pu lui être fatale dans d'autres conditions. Elle s'assit aux côtés de Théodore. Bien vite, celui ci ne tarda pas à ressentir toute la chaleur corporelle qu'elle dégageait, le forçant à rouvrir les yeux. Sa tête reposait sur l'épaule de notre meurtrier...Il était un vampire, elle était fragile. Il était un monstre, elle était une humaine. Il aurait donc été logique qu'il la tue. Pourtant...la seule chose d'humain qui restait chez Canine était le sens des valeurs. Il s'était engagé à ne pas la tuer. Mais en cet instant, elle avait jouée avec le feu. Sa main droite se posa contre le bras de la jeune fille, la resserrant peu à peu contre lui tandis qu'il tentait tant bien que mal de se remettre droit. Elle dormait toujours à point fermé, un air innocent lui recouvrant le visage. Encore innocente...exactement ce dont Fiddle avait besoin pour se remettre d'aplomb. Ses crocs transpercèrent lentement la nuque de la jeune fille, déchirant la moindre parcelle de peau bloquant l'accès au sang de l'adolescente. Et pourtant, elle resta endormit, le chasseur ayant prit soin de ne pas la réveiller. Si elle avait reprit conscience, elle aurait logiquement tentée de se défendre, ce qui aurait compliqué les choses. Une fois son "repas" achevé, le vampire déposa la jeune noble par terre, essuyant ses propres babine d'un geste vif et agressif. Il n'était pas satisfait. Il n'avait pas pu...la tuer. Tuer...il n'avait désormais plus que cette idée en tête. Grand manque de chance pour les paysans appelés précédemment, car l'un d'entre eux s'introduit dans la maison, apeuré. Un fusil à la main, il somma le vampire de reculer. Comme vous l'aurez sans doute deviné, celui ci ne s'exécuta pas. Pourtant, aucun coup de feu ne brisa le silence de glace qui régnait en ces marais maudit. Du moins, à cet instant. Car s'en suivit un massacre sans précèdent. Le marais, se transforma bien vite en véritable cimetière.

02h34. Dans la chambre d'Alice. La jeune fille était paisiblement installée dans son lit, sa blessure n'étant pas encore complètement refermée. Ca n'avait pas été facile, mais Canine était finalement parvenu à la ramener chez elle et ce, sans la réveiller et sans avoir le moindre soucis. Certes, le voyages à pied avait été long, mais il était arrivé à destination. Il prit le temps de s'asseoir un instant sur le lit, regardant encore une fois le visage enfantin que dégageait le petite noble. Comment pouvait elle dormir aussi paisiblement après ce qui venait de se passer...Les humains, étaient vraiment un mystère pour quelqu'un comme Théodore. Ceci dit, quelque chose l'intrigua. Non loin de sa morsure, se trouvait une légère cicatrice sur la nuque d'Alice. Inspectant la chose de plus près, il constata qu'il s'agissait d'une autre trace de morsure. Or, celle ci semblait bien différente. Elle était beaucoup moins propre, travaillée. Elle était bestiale, on avait juste cherché à déchirer la peau. Du travail bâclé pensa-t-il. Cela ne pouvait pas être l'œuvre d'un vampire, mais alors qui ? Un animal ? Ou encore une autre créature horrible rôdant dans la ville ? Les maudits et lui n'étaient donc pas les seuls monstres. Décidément cela promettait d'être plus qu'intéressant. Il fit néanmoins l'effort de recouvrir la nuque de sa victime d'un léger bandage, après en avoir extraite une toute dernière goutte de sang qu'il laissa glisser sur son doigt. Jusqu'à ce que finalement, elle ne chute sur la joue pâle et froide de la jeune fille. Il esquissa un rire...


-Ah, jeune Alice...les règles ont changées dirait on...et sachez que vous aussi, vous aussi je vous tuerais. Mais pas pour le moment, j'ai encore besoin de vous...

Après avoir murmuré cette dernière phrase qu'elle n'avait probablement pas entendue, trop endormie, il s'en alla, laissant derrière lui les fenêtres grandes ouvertes.

~~

07h57. Etang. Une masse de policier était regroupée pour inspecter ce lieu d'épouvante. Ce n'était pourtant plus dans leurs habitudes d'inspecter sur les meurtres. Mais cette fois ci, c'était plus complexe. Car c'était la moitié de la population de l'Etang qui gisait dans des litres de sang. Les cadavres jonchaient les marais, et c'est une vision d'horreur que devaient affronter les pauvres hommes. Nombreux furent ceux à vomir de dégout face à un carnage aussi abominable, n'ayant jamais vu un tel spectacle de toute leur vie. Néanmoins, l'un d'eux finit tout de même par découvrir quelque chose d'intéressant. Il se décida donc à appeler ses camarades. Non pas pour les faire assister à la petite fille au crâne troué qui demeurait allongée, ou encore sa mère décapitée net. Mais au mari assit dans son fauteuil, la gorge tranchée. La blessure semblait si nette, si précise... Mais avant même que l'un d'eux n'ait le temps de se poser trop de questions, deux hommes entrèrent, gravirent les marches, avant de se faire stopper net par les hommes représentant la loi. Le premier était vêtu d'un très long manteau noir et possédait d'ailleurs une chevelure tout aussi sombre et disproportionnée. Le second, semblait être un homme assez âgé, mais néanmoins robuste.

-C'est une scène de crime alors dégagez y'a rien à voir !

-Hmm ? Ah, j'en oubliais les bonnes manières. Je suis John Lynch, un ami de ce très cher monsieur. Enfin, plutôt son employé en fait...

-Et je peu savoir qui il est !? Déguerpissez au lieu de me faire perdre mon temps !

S'avançant d'un pas en tortillant sa moustache grisonnante, le second homme prit un ton plutôt sec et déterminé.

-Henry Jesper, Détective privé à la retraite.

-Un francais mais euh...qu'est ce que vous faites là au juste ?

-Je ne crois pas me tromper en vous disant connaitre l'auteur de cette scène macabre.

-Hé, regardes moi cette blessure. Je crois qu'on tiens enfin ce salopard. Il doit probablement se cacher en ville...ce qui veut dire que j'en fais mon affaire hé hé hé...

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